congrès des 15, 16 et 17 mars 2002 à Paris : Du singulier aux pluriels – Psychiatries, santés mentales et folies
ARGUMENT
Voilà des pluriels bien singuliers !
L’ordre gestionnaire, en quête d’objets à organiser, exige des soignants du champ psychiatrique des définitions claires et simples de la nature de leur travail : objectifs, méthode, outils …
Le courant scientiste de la psychiatrie moderne répond à ces commandes et lui fournit méthodologies, protocoles, PMSI …
Les questions, mal posées, restent cependant importantes : penser nos pratiques est une nécessité.
Les glissements sémantiques ont un sens et il serait dangereux de le dénier.
Parler indifféremment de psychiatrie et de santé mentale participe de ce déni, d’où le thème de ce congrès.
Deux garde-fous ont d’emblée été mis en place :
– la folie pour rappeler l’origine de ces constructions culturelles
– le pluriel pour rappeler que le mot n’est pas la chose et que la polysémie renvoie à la définition du langage et pas toujours à l’ignorance de soignants mal formés.