Aujourd’hui la politique du gouvernement désigne la population la plus fragilisée socialement comme seule coupable et seule responsable de sa situation, individuellement et collectivement. Elle tend ainsi à dresser les citoyens les uns contre les autres et à les détourner des vrais responsables.
Cette politique est partagée dans toute l’Europe, l’immigration jetable en est l’illustration actuelle.
Le fichage et le profilage des individus, l’utilisation de la biométrie, la video-surveillance, le traitement informatique et le croisement de données et d’informations sociales sont déjà en pratique dans de nombreux secteurs. L’école devient un terrain d’essai sécuritaire. Les mesures d’aides (sociales, éducatives, administratives) sont remplacées par des sanctions, et certains pouvoirs de sanction relevant jusqu’ici de l’autorité judiciaire sont transférés à des autorités administratives, en particulier aux maires. La délation est encouragée à longueur d’instructions ministérielles.
La police est instrumentalisée par le pouvoir qui lui impose une plus grande rentabilité dans la chasse aux sans papiers et la répression du mouvement social.
Sommés d’appliquer des mesures coercitives contraires aux droits sociaux fondamentaux et aux libertés publiques, les professionnels se trouvent ainsi confrontés au changement de nature de leur mission. Les missions de service public sont dévoyées.
Au lieu d’aider les chômeurs à concrétiser un vrai projet professionnel, les agents de l’ANPE doivent leur imposer n’importe quel emploi, à défaut les radier, au lieu de jouer leur rôle de formateurs, les enseignants doivent accepter que soient expulsés les élèves étrangers dont les parents sont sans papier, au lieu d’installer l’électricité, on demande aux agents d’EDF d’en priver les familles démunies. Au lieu d’accompagner les personnes en difficulté, les travailleurs sociaux, les psychiatres et les psychologues doivent les dénoncer au maire ou au procureur de la République. Alors qu’ils sont là pour soigner, les médecins sont sommés, sous menace de sanctions, de réduire à tout prix les arrêts de travail .
C’est un véritable projet de société qui se met en place. Les outils du contrôle social s’organisent autour de textes de plus en plus répressifs, peut-être légaux, mais totalement illégitimes au regard des missions de service public en charge d’offrir un traitement égalitaire et solidaire. L’offensive sur les troubles du comportement, illustrée par un récent rapport de l’INSERM, correspond à un véritable projet de formatage où toute révolte devient illicite.
C’EST L’ENSEMBLE DE LA SOCIÉTÉ QUI EST CONCERNÉE !
C’est pourquoi nous appelons à une insurrection des consciences, que chacune et chacun s’empare de cet appel à résister contre le contrôle social généralisé, à construire la contre-offensive face aux politiques d’eugénisme social qui imposent le rejet des plus faibles.
Des collectifs locaux existent déjà pour résister à cette politique : collectifs anti-délation, collectifs de travailleurs sociaux contre le secret partagé du projet de loi de prévention de la délinquance, collectifs contre les violences policières, contre la video-surveillance, collectifs de défense des étrangers…
Il est temps de se rassembler pour agir ensemble et faire reculer cette offensive dangereuse.
ILS NOUS VEULENT DOCILES ET SOUMIS, SOYONS REBELLES ET DÉSOBÉISSANTS ! REPRENONS ENSEMBLE LE CONTRÔLE DE NOS VIES !
Signez cette pétition en ligne à l’adresse indiquée ci-dessus.