communiqué commun SUD et USP : Psychiatrie : du soin au contrôle social
Suite aux déclarations conjointes du Ministre de l’Intérieur et du Ministre de la Santé en ce qui concerne le vrai faux retrait des articles 18 à 24 du projet de Loi, dit de prévention de la délinquance, la Fédération SUD Santé Sociaux en dénonce toujours le contenu et s’inquiète de plus en plus de l’acharnement du Gouvernement à vouloir modifier la loi de 90 sur les
hospitalisations sous contrainte.
Malgré les protestations des Associations d’usagers, des familles des syndicats de professionnels et de l’ensemble des psychiatres, les Ministres font toujours l’amalgame entre maladie mentale et criminalité.
Sous forme de propos scandaleux et mensongers «.. des accidents mortels sont causés par l’usage de la drogue et des crimes sont commis par des malades psychiatriques trop tôt sortis de l’hôpital… », Monsieur Sarkozy continue sa politique populiste et reductrice qui consiste à tirer des règles de l’anecdote ou de cas isolés.
Le seul but réellement recherché étant de procéder par ordonnances pour ce qui concerne la refonte de la Loi de 90, Loi fondamentale qui touche aux libertés individuelles. Peut on parler réellement de concertation en programmant en tout et pour tout deux réunions, l’une fin novembre et l’autre le 13 décembre, si ce n’est vouloir imposer une démarche
autoritaire et antidémocratique.
La Fédération Nationale Sud Santé Sociaux et l’Union Syndicale de la Psychaitrie dénoncent l’instrumentalisation de la psychiatrie. Le Gouvernement cherche à transformer la psychiatrie en un simple outil d’enfermement, d’exclusion et de contrôle social, au mépris des notions de prévention et de soins portées par la psychiatrie de secteur.