Après le Forum Mondial de la Santé(FMS II) – Nairobi- 2007
Les participants au FSM 2007 à Nairobi, membres des EGSAM, ont participé au second FMS et au séminaire que nous avons organisé autour de notre manifeste.
Cette délégation était composé de représentants d’ATTAC, SUD-Santé, USP, PCF.
Si bien entendu chacun des participants a sa propre approche de ces rendez-vous, nous avons à chaud convenu les points suivants :
D’une manière générale, le barrage de la langue a été un des handicaps de ce FMS II, où l’anglais a été prédominant face à l’absence de traduction simultanée. Volonté consciente ou inconsciente, le résultat de cette organisation sur les conditions d’échanges par l’usage de sa langue, ont abouti à une faible participation des africains francophones ; par comparaison, notre atelier plutôt francophone a réuni plus d’africains de l’ouest que le FMS II.
Par ailleurs ce Forum ne fut pas populaire et sont financement, sponsorisé par CELTEL pour le FSM, fut soutenu par le Ministère de la santé du Brésil et par une ONG confessionnelle pour le FMS II. A cela nous ajoutons le fait qu’il fut excentré, sans navette gratuite, pas accessible matériellement, pas accessible économiquement, ce qui en excluait de fait les plus défavorisés et les classes sociales africaines( plus particulièrement Kenyanes) les plus socialement défavorisées.
En un mot il manquait un élan populaire comme celui par exemple que nous avons connu à Bombay.
Dans le même temps nous avons noté une faiblesse de la présence des organisations sociales africaines, et une forte présence des Eglises et des ONGs.
Globalement par rapport au précédent, nous avons trouvé ce FMS en régression , et nous n’avons pas ressenti la santé comme un axe prioritaire de ce FSM.
Enfin s’agissant de son organisation, nous avons trouvé que le Ministère de la santé du Brésil, la délégation brésilienne et celle de PHM étaient omniprésentes, alors que les autres structures au plan mondiale quasi inexistantes.
Ce que l’on retrouvera au niveau du bureau de ce Forum peu représentatif des différents continents , avec notamment une absence de représentation de l’Afrique noir (hors Afrique du sud).
S’agissant de la méthodologie de préparation de ce FMS II, pour le moins nous ne l’avons pas trouvé claire, et pour notre part tant au plan français qu’européen nous l’avons insuffisamment préparée.
S’agissant des débats, on a trouvé que ce FMS était trop tourné sur le constat, il y a manqué la dimension dénonciation et proposition politique alternative concrètes ; même si il y eu un consensus autour d’idées comme la nécessité d’un système de santé universel, public et gratuit et la prise en compte globale de la santé. Cela nous a semblé largement insuffisant.
Les Brésiliens en particulier, avaient une conception très ambiguës de la notion de service public, plus proche de la notion de service général. Cette approche aurait mérité d’être approfondie par un débat qui n’a pas eu lieu.
Il faut que les EGSAM soit en capacité pour 2008, à l’occasion du prochain FMS III à SAO PAULO, de vraiment le préparer notamment par la mise en place dans notre pays ( comme ailleurs dans le monde) d’une conférence national ou d’un Forum national de la santé ainsi qu’au plan européen, pour mieux nous inscrire dans sa préparation au plan mondial.
On a regretté lors de ce FMS, l’absence de participation des grandes confédérations syndicales françaises, pourtant présentes au FSM, ainsi que leur organisation européenne et mondiale.
L’Europe à ce FMS II était peu représentée. Seuls les Belges, les Italiens et les catalans étaient présents en dehors des Français qui représentèrent la plus forte délégation ( à nous tout seul on était autant que tous les autres européens réunis).
Un réseau européen, composé de Français, catalans et italiens s’est réuni en marge de ce Forum pour relancé après Athènes, son organisation sur de nouvelles bases et préparer 2008. Une réunions de travail se tiendra à Madrid les 3 et 4 mars dans ce sens.
Enfin à l’issu du FMS, intégré au FSM, une réunion de travail a permis de dégager des pistes de campagnes et de convoquer une Conférence internationale au Brésil en 2008, préparée dans chaque pays, ainsi que des moyens de communication comme le journal électronique que nous avons proposé et qui a été retenu sur le principe.
S’agissant de notre atelier prés d’une centaine de participants de nombreux pays, pour l’essentiel francophones ( mais avec présence de pays comme l’Australie, l’Italie ou l’Espagne) qui ont découvert tout à la fois la stratégie déployé en France et le manifeste résultat de notre travail collectif. Un intérêt certain pour notre proposition de journal avec un nombre important de correspondants, et une volonté de partager notre démarche.
Nairobi le 25 janvier 2007,
Pour la délégation des EGSAM
Fabien Cohen