Nous sommes à la croisée des chemins.
Soit nous collaborons à la pensée dominante qui veut que derrière des termes comme « modernisation » ou « dialogue social » se met en place un véritable rouleau compresseur qui roule sur l’ensemble des services publics et plus précisément sur la base idéologique qui les fonde.
Soit nous résistons en mettant en avant ses valeurs d’égalité et de fraternité, son système de péréquation, son statut public et ses monopoles et son idée du bien commun inconciliable avec le système marchand.
Résistance avec :
– La Poste toujours dans la ligne de mire avec la directive postale, les bureaux qui ferment et le personnel sous tension. http://www.v-s-p.org/article775.html
– L’énergie et l’ouverture du marché de l’électricité , véritable arnaque et future privatisation. http://www.petition-elecgaz.org
– Les transports et une « continuité du service public » qui sert plus à casser le droit de grève qu’à sauver nos gares et nos lignes en région. http://www.garesenlutte-mipy.com
– L’éducation et l’université avec une dite « autonomie », une sélection en Master, un resserrement des conseils d’administration et une augmentation des frais d’inscription. http://www.v-s-p.org/article815.html
– La recherche et la stagnation des moyens, sa création de structures bureaucratiques, sa part grandissante des financements de court terme. http://recherche-en-danger.apinc.org:80/
– France Telecom et la continuité de son pillage avec la nouvelle cession de 5% des parts de l’Etat qui va encourager les dirigeants de France Telecom à persévérer dans une stratégie financière destructrice d’emplois et de service public.
– L’ANPE et sa privatisation rampante, son projet de fusion ANPE/ASSEDIC où l’on voit déjà l’intervention de plus en plus fréquente de structures privées et des disparités de plus en plus grandes sur le territoire.
– La santé et la franchise médicale dangereuse et aberrante d’un point de vue sanitaire, injuste et scandaleuse d’un point de vue sociale. http://wwww.appelcontrelafranchise.org/
– Et la culture, l’équipement, la justice, les médias, le logement, le social….
Derrière ces différentes attaques, des résistances existent, se battent et parfois réussissent à stopper cet hold-up sur le service public.
Ce qu’il nous faut maintenant, c’est à la fois la convergence de ces luttes, leur amplification en développant de nouveaux services publics comme le 4e age, la petite enfance et l’Eau en régie publique par exemple, mais il faut également une contre attaque idéologique.
Car l’argument fallacieux qui voudrait que la dette publique nécessite de faire des économie et donc de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux ou l’argutie technique qui voudrait que la franchise médicale serve à combler le trou de la Sécu sont des pirouettes qui ne servent qu’à cacher les véritables causes.
Nous participons au fonctionnement du service public par nos impôts. Depuis près de 20 ans, la part provenant du capital ne cesse de diminuer au détriment de celle prélevé sur les salaires et plus généralement sur les citoyens par les diverses taxes dont la plus injuste, la TVA.
Pendant ce temps, nous sommes touchés par des maladies de plus en plus graves et lourdes à traiter, causées par exemple par la pollution automobile et industrielle ou par des conditions de travail de plus en plus pénibles.
Nous payons deux fois, par notre santé et par nos impôts.
Les grands financiers eux gagnent deux fois. En contribuant de moins en moins à la solidarité nationale et en nous faisant payer leurs marges de manœuvre y compris en prenant d’une main des financements publiques qu’ils nous reversent de l’autre en prêts bancaires et donc en intérêts.
Il faut donc, en plus des résistances ponctuelles et sectorielles, un grand mouvement de reconquête du Service Public. C’est à ces taches que nous devons mettre toute notre énergie dans les jours qui viennent.
Fraternellement,
christian Nguyen (pour Convergence des collectifs)
Internet : http://www.v-s-p.org/ Tél : 06 81 98 94 46 (B.Defaix) – Courriel : nosfuturs@tiscali.fr