PARIS, 17 octobre 2007 (APM) – Le discours sur l’hôpital prononcé mardi par le président de la République « rejoint beaucoup » les propositions émises par la Fédération hospitalière de France (FHF), a commenté mercredi son président Claude Evin, interrogé par l’APM.
Le discours « reprend plusieurs des propositions que la FHF a formulées sur l’autonomie des établissements, les souplesses à apporter en interne, la présence d’un patron à l’hôpital, le développement de la contractualisation entre les établissements et le corps médical ou sur le rôle joué par le niveau territorial », déclare Claude Evin.
« Il faut que l’hôpital bouge, évolue dans l’intérêt du service public », souligne-t-il tout en relevant que le chef de l’Etat a fait peu mention du service public.
Interrogé sur les déclarations relatives à la reconnaissance du directeur comme le seul patron et à l’ouverture de cette responsabilité aux médecins notamment, le président de la FHF se montre favorable à ces perspectives tout en estimant que cela nécessite que les médecins soient formés à la gestion.
Plus généralement, après le discours du président de la République, « il faudra voir comment les choses vont se mettre en place et se concrétiser », souligne Claude Evin en s’interrogeant par exemple sur les sanctions « positives et négatives » évoquées par Nicolas Sarkozy ou sur ce qui se passera lorsqu’un praticien hospitalier ne voudra pas contractualiser.
Il fait en outre remarquer que les règles actuelles de nomination des PH « ne permettent pas qu’il y ait un vrai patron à l’hôpital ».
Interrogé sur le cadre de formation des futurs médecins, le président de la FHF n’est « pas certain que les établissements privés commerciaux souhaitent participer à la formation universitaire ». « Ils revendiquent plutôt d’être terrains de stage », précise-t-il.
Pour Claude Evin, cette question doit être appréciée « dans sa globalité », au regard notamment du rôle actuel des CHU.
Quant à la composition de la commission Larcher, le président de la FHF estime qu’elle est « un peu déséquilibrée » en faveur des CHU et aux dépens de l’hôpital local et de l’hôpital général.