revue de presse Mediscoop du 9 janvier 2008 : Nicolas Sarkozy souhaite « réformer en profondeur la gestion des hôpitaux »

Libération, Le Figaro, Le Parisien, La Croix, L’Humanité, La Tribune

C’est ce que note La Tribune, qui rend compte sur plusieurs pages de la grande conférence de presse tenue hier par le chef de l’Etat.

Le quotidien retient ainsi qu’en matière de santé, Nicolas Sarkozy a déclaré que « l’hôpital est en déshérence et les 35 heures lui ont porté le coup de grâce. [L’hôpital n’est] plus gouverné, parce que dans l’hôpital aujourd’hui, chacun a suffisamment de pouvoir pour dire non, et personne n’a du pouvoir pour dire oui ».

La Tribune indique que « le président entend faire de l’hôpital «l’une des priorités de 2008», le remède résidant dans «un changement complet, de fond en comble, de gouvernance» ». Le journal rappelle que « le principe de cette réforme a déjà été dévoilé, en octobre dernier », le président souhaitant une « autonomie de gestion », avec un directeur qui soit « le patron reconnu, le seul ».

Le quotidien note que « le recrutement des directeurs s’ouvrirait aux médecins, voire aux managers du privé ».

La Tribune ajoute que « la réforme de l’hôpital passera aussi par un «effort» en faveur des services d’urgence et par la transformation des structures hospitalières «sous-utilisées» pour accueillir des personnes âgées ».

Le Figaro note également que « le chef de l’Etat compte «changer la gouvernance de l’hôpital de fond en comble ». Le journal relève que « le président veut aussi «qu’on aide les jeunes médecins à s’installer dans les cantons ruraux, dans les banlieues» ».

Libération remarque pour sa part que ce sera la « cinquième réforme de l’hôpital en 15 ans. […] La dernière, lancée par Jean François Matteï, puis mise en musique par Xavier Bertrand, n’est toujours pas complètement appliquée ».

Le quotidien indique qu’« à l’image de la CGT, les réactions sont très négatives : «Cette nouvelle réforme, c’est vraiment tout et n’importe quoi, les hospitaliers sont fatigués d’appliquer sans cesse des réformes qui ne sont même pas menées jusqu’à leur terme» ».

L’Humanité retient de son côté le « critère de rentabilité ». Le journal remarque : « L’hôpital est malade du manque de crédits, de personnels. […] Pas un mot […] sur les personnels qui réclament à cor et à cri le paiement des heures sup et des jours de RTT accumulés et non payés ». « Le chef de l’Etat rêve d’un hôpital géré comme une entreprise privée », estime le quotidien.