G.D.L
La négociation du 22 janvier entre le ministère de la Santé et huit syndicats représentatifs des agents hospitaliers n’a pas abouti. « Les participants se sont séparés dès la fin de matinée, les propositions du Ministère étant inacceptables », témoigne le Syndicat national des professionnels infirmiers (CFE-CGC), qui vient de lancer une pétition à l’adresse de Roselyne Bachelot, « refusant que l’on brade ainsi notre diplôme ».
Le gouvernement a proposé de rémunérer les 23 millions d’heures supplémentaires sur la base d’un forfait de 11 euros brut et de racheter 50 % des 2,6 millions de jours de RTT accumulés dans les comptes épargne temps au prix de 65 euros en catégorie C (aides-soignants) 80 euros en catégorie B (infirmiers) et de 125 euros en catégorie A (cadre de santé). « Nous ne pouvons pas admettre qu’à l’hôpital une heure supplémentaire soit moins payée qu’une heure normale, que la valeur d’une journée de travail infirmier soit si faible, au regard de notre niveau de compétences et de responsabilité », réagit le syndicat d’infirmiers, qui rappelle que le montant brut d’une heure d’infirmière est de 13 euros et celle d’un cadre infirmier de 16 euros . « Pour le coup, c’est travailler plus pour gagner moins ! Nous souhaiterions que notre ministre applique les directives présidentielles ! (.) Au-delà de l’aspect financier, il y a un problème de fond sur la valeur d’une journée de travail et le niveau de non-reconnaissance de la profession infirmière », s’insurge Thierry Amouroux, président du Snpi-CFE. Pour le syndicat SUD-santé sociaux, les propositions ministérielles sont « très en décalage par rapport aux attentes des personnels ». SUD souligne que « ces heures supplémentaires ont été pour la majorité d’entre elles imposées à des personnels qui n’étaient pas volontaires pour les effectuer » et qu’il faut « stopper cette dérive qui dégrade les conditions de travail et de vie des personnels ».
Les deux organisations syndicales appellent les personnels infirmiers à faire grève et à manifester jeudi. Quant au gouvernement, il a indiqué qu’il ferait une nouvelle proposition écrite aux syndicats avant mardi 29 janvier.