Nous apprenons par mail qu’un syndicat de PH est reçu aujourd’hui par Mme Bachelot, alors que les négociations officielles, (dont le rythme s’accélère depuis qu’un mouvement de grève unitaire a été lancé pour les 16 et 17 octobre) sont prévues jeudi 9 octobre.
Le problème n’est pas tant dans les négociations parallèles : le SNAM s’est déjà illustré en 2005 en signant seul un protocole d’accord qui a introduit une précarisation notable du statut de PH, s’est soldé par un échec retentissant (la part complémentaire variable), la mise en application de la gouvernance dont nous mesurons chaque jour les effets délétères et dont la seule avancée potentielle, à savoir l’inclusion des astreintes dans l’assiette IRCANTEC n’a toujours pas été appliquée.
Le problème réside dans des simulations sur l’impact de la réforme totalement erronées, dont on peut se demander fortement par quel incompétent elles ont été pratiquées, ou plutôt s’il ne s’agit pas d’une manipulation de dernière minute en raison de la forte mobilisation annoncée.
En effet, toutes ces simulations sont faites pour amoindrir le retentissement potentiel des réformes :
Elles ne tiennent pas compte de l’effritement de l’IRCANTEC, qu’on peut estimer à 15 000 points sur une carrière, soit 500 euros de moins par mois. Pourquoi serait-ce un autre combat ?
Leurs simulations sont basées sur 4 à 8 astreintes mensuelles toutes déplacées incluses dans l’assiette, ce qui n’est pas un cas type.
Leurs salaires de référence sont le salaire de base, sans les primes : d’où un taux de remplacement bien supérieur à nos simulations, qui reflètent le vrai salaire, avec notamment l’inclusion de la prime de service public.
Enfin, nous rappelons que les gardes sont incluses depuis 1996 dans l’assiette de cotisation, et donc ne peuvent pas faire partie des mesures d’accompagnement destinées à amoindrir les effets de la réforme IRCANTEC.
Ces simulations sont un chef d’oeuvre de malhonnêteté intellectuelle, un de plus, dont leurs auteurs ne sortiront pas grandis : on aurait préféré les voir se démener pour l’application du protocole de 2005 sur les astreintes.
Mais voilà des simulations qui vont bien rassurer Mme Bachelot, qui à l’heure de la sortie de sa future loi doit être inquiète de la mobilisation en route dans les hôpitaux.
Le SNPHAR maintient donc ses simulations, et réaffirme fortement qu’il s’agit d’une casse sans précédent du niveau de nos retraites. Les PH de toutes spécialités sauront juger les fossoyeurs de nos retraites, prêts à tous les mensonges et compromis pour être reçus par la Ministre.