Communiqué du Mouvement « ensemble pour une santé solidaire du 26 octobre 2008 : Christian Saout : porte-parole des malades ou de Roselyne Bachelot ?

Au-delà d’une logique chronologique qui nous échappe : le PLFSS (les moyens) sera discuté avant la loi HPST (la fin) mais qui traduit fidèlement la philosophie gouvernementale de l’argent-souverain… c’est avec stupéfaction que nous avons assisté au numéro inédit de duettistes entre la Ministre de la Santé, et le Président du CISS à l’occasion de la présentation de la loi Hôpital, Patients, santé et Territoires.

Que Roselyne Bachelot nous assure, avec son bon sourire, que les fermetures d’hôpitaux, les franchises, les déremboursements, « c’est pour mieux te soigner, mon enfant » c’est prévisible.

Il ne manquerait plus qu’elle nous dise la vérité, que ce projet, vaste fourre-tout qui mêle déclarations de « bonnes » intentions, vraies bonnes idées, fausses bonnes idées, et vraies propositions scandaleuses et dangereuses, va créer une pénurie médicale, que son objectif n’est pas de nous soigner mieux mais de nous jeter dans les bras de l’assurance privée, des cliniques, de nous faire payer beaucoup plus pour nous soigner beaucoup moins !

Mais que celui qui se prétend représentant des malades, des usagers, se prête à cette mascarade, nous ne pouvons ni le comprendre, ni l’accepter.

Les propos, et La présence auprès de la ministre lors de la présentation du projet HPST, posture inédite pour le président d’un collectif « indépendant » et « apolitique », ont déclenché la colère de ceux qu’il prétend représenter !

M. Saout est-il porte-parole des malades ou de Roselyne Bachelot ?

M. Saout est-il simplement naïf, ou bien complice ? Si c’est le cas, il faudra en chercher les raisons…

Une chose est sûre en tout cas : la caution de Christian Saout à ce projet indigne, dangereux, moralement inacceptable, n’engage que lui-même.

Nous, association de malades, d’usagers, de professionnels, de responsables et représentants politiques, syndicaux, associatifs, de citoyens, disons non à ce projet, non à cette politique eugéniste qui conditionne le droit à la santé à la capacité de chacun (financière, géographique, culturelle) d’y avoir accès.

Nous alertons sur le danger qui guette notre société : soigner les malades « rentables » cela veut dire que non seulement les plus pauvres, mais aussi les plus malades, ne seront plus soignés demain car ils « coûtent trop cher ».

C’est ce qu’on appelle un crime contre l’humanité, non ?

Pour le Mouvement Ensemble pour une Santé Solidaire
http://ensemblepourunesantesolidaire.fr
– Bruno-Pascal CHEVALIER – 06 89 18 01 77
– Cécile MOUTTE – 06 10 73 83 99