Dépêche APM du 14 novembre 2008 : Ile-de-France: les huit premiers projets médicaux de territoire préconisent plusieurs fusions, reconversions et créations de GCS

PARIS, 14 novembre 2008 (APM) – Plusieurs opérations de fusions, de reconversions d’établissements de santé et de créations de Groupements de coopération sanitaire (GCS) sont recommandées dans les huit premiers projets médicaux de territoire (PMT) élaborés en Ile-de-France, a indiqué jeudi le directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH) d’Ile-de-France.

Intervenant lors de la Journée d’automne de la Fédération hospitalière de France (FHF)-Ile-de-France qui s’est déroulée à Issy-les-Moulineaux
(Hauts-de-Seine), Jacques Métais a expliqué que l’ARH avait entrepris en 2008 d’élaborer huit PMT sur les 22 qui devront être établis au total.

Après avoir obtenu l’avis favorable des conférences sanitaires de territoire, ces projets ont reçu jeudi matin des avis favorables du Comité
régional d’organisation sanitaire (Cros), a précisé le directeur de l’Agence, vendredi matin à l’APM.

Au plan géographique, ils concernent les territoires de Paris Ouest et Sud, du sud de la Seine-et-Marne, de Versailles-Rambouillet (Yvelines), du sud de l’Essonne, du nord des Hauts-de-Seine, d’Aulnay-Montfermeil (Seine-Saint-Denis et une petite partie de la Seine-et-Marne), de Créteil (Val-de-Marne) et d’Argenteuil-Eaubonne-Montmorency (Val d’Oise).

Ils « recommandent » quatre fusions d’établissements publics, deux fusions d’établissements privés, quatre reconversions d’établissements et la création de huit Groupements de coopération sanitaire (GCS), a précisé jeudi Jacques Métais.

Ils préconisent ainsi la fusion des hôpitaux de Dourdan et d’Etampes (Essonne), du CHI Le Raincy-Montfermeil avec le centre de convalescence Les Ormes à Montfermeil, des deux hôpitaux présents à Saint-Maurice (CHS Esquirol et Hôpital national, Val-de-Marne) et des hôpitaux locaux de Jouars-Pontchartrain, d’Houdan et de Montfort l’Amaury (Yvelines).

Les PMT incitent également à la fusion des trois cliniques privées de Versailles et au regroupement géographique de la clinique de La Défense à Nanterre et de la clinique Les Martinets à Rueil Malmaison.

Concernant cette dernière opération, il ne s’agit pas d’une fusion juridique dans la mesure où ces cliniques appartiennent au groupe Générale de santé, a précisé à l’APM Jacques Métais.

Il s’agit d’un projet de reconstruction sur un site unique qui sera celui de l’hôpital de Rueil Malmaison. « Nous allons reconstituer une offre avec
un service d’urgence, de la médecine et des soins de suite qui seront implantés dans l’hôpital public et une activité chirurgicale qui appartiendra au secteur privé », explique le directeur de l’ARH.

Cette opération de recomposition devrait être étudiée dans le cadre du plan Hôpital 2012.

Les PMT préconisent par ailleurs la reconversion de quatre établissements qui sont l’hôpital Léopold Bellan à Paris, les hôpitaux privés participant au service public hospitalier (PSPH) Saint-Michel et Notre Dame du Bon Secours à Paris dans le cadre de leur fusion avec le groupe hospitalier Saint-Joseph, et l’hôpital de Nemours (Seine-et-Marne).

Parmi les huit GCS suggérés, deux concernent des hôpitaux de Seine-et-Marne: de Fontainebleau-Nemours et de Melun-Montereau-Provins.

Deux autres sont prévus dans les Hauts-de-Seine, d’une part entre le CHI de Neuilly-Courbevoie et l’hôpital PSPH de Levallois-Perret, d’autre
part entre l’hôpital Max Fourestier à Nanterre et l’hôpital Louis Mourier à Colombes (AP-HP).

Dans les Yvelines, le projet recommande un GCS entre les hôpitaux de Versailles, Rambouillet et Plaisir.

Dans le Val-de-Marne, un GCS réunirait l’hôpital Henri Mondor (AP-HP) et le CHI de Créteil.

Dans le Val d’Oise, un GCS est envisagé entre l’hôpital d’Argenteuil et le CHI d’Eaubonne-Montmorency.

Ces GCS pourront ensuite devenir des Communautés hospitalières de territoire (CHT), a souligné Jacques Métais.

Interrogé par l’APM sur le calendrier de ces opérations, il indique que ces différents projets seront initiés en 2009 et donneront lieu à des
discussions et des négociations et devront passer par des délibérations des instances concernées. Ils nécessiteront également l’élaboration d’un projet
médical.

Les 14 projets médicaux de territoire restant seront également élaborés en 2009, a ajouté Jacques Métais.