La santé est notre capital le plus précieux. La protéger est de la responsabilité de chacun, individuelle et collective.
Mais cette responsabilité ne peut être réduite à une traduction simpliste sur le principe de « la carotte et le bâton ». Car la santé de chaque individu est étroitement dépendante de facteurs multiples, sur lesquels l’individu n’a le plus souvent aucun pouvoir. Voire aucune conscience.
C’est pourquoi la politique et le discours du gouvernement aujourd’hui apparaissent non seulement réducteurs et erronés, mais pire, immoraux et dangereux, pour chacun d’entre nous et pour la santé publique.
Le mouvement « ensemble pour une santé solidaire » combat, et s’associe à tous les combats, à tous ceux qui luttent, pour dénoncer l’hypocrisie et le danger de la politique de dépeçage de notre système de soins, par le gouvernement Sarkozy, qui s’apprête à y porter le coup de grâce en 2009, avec la loi « hôpital, patients, santé et territoires ».
Mais nous ne voulons pas être uniquement force de dénonciation et d’opposition. Car des propositions ambitieuses, réalistes, concrètes, pour mettre en place un véritable système de santé –et non uniquement de soins- existent.
Le gouvernement refuse de les entendre. Et encore plus de les étudier ou de les soumettre à l’étude ou au jugement de ceux qui sont les premiers concernés : nous, les usagers, les citoyens.
Alors nous faisons le pari de redonner aux citoyens le bien dont le gouvernement cherche à les spolier : leur droit à la santé.
Ce droit passe par l’éducation, par l’information. Ce droit doit s’appuyer sur la démocratie sanitaire et l’implication de tous dans la réflexion, la mise en place et la gestion des processus de décision : usagers, professionnels, politiques, syndicats, associations, mais aussi l’industrie et la recherche.
Car, au contraire du gouvernement qui entend faire porter par le seul « usager » la responsabilité individuelle (et financière) de sa propre santé, nous affirmons que, si la santé est l’affaire de tous, plus le pouvoir est grand, plus la responsabilité est importante.
Aujourd’hui, les décisions des grands groupes industriels ou agroalimentaires, les décisions politiques des états, ont des conséquences infiniment plus lourdes sur le destin individuel et collectif des peuples que les choix individuels… qui sont, pour les millions de femmes, d’hommes, d’enfants, des non-choix, des situations subies, des conditions de vie imposées, voire des décisions prises en toute méconnaissance des conséquences.
Le mouvement « ensemble pour une santé solidaire » lance le 22 novembre les « ateliers de la santé solidaire ».
Cette initiative a pour objectif d’informer et de mobiliser citoyens, usagers et acteurs de la santé. Nous y proposerons à chacun d’écrire une page du « livre de la santé solidaire » qui recueillera témoignages et propositions. Nous y invitons tous ceux qui souhaitent s’y associer. Nous encourageons tous ceux qui oeuvrent pour la promotion de la santé solidaire, pour le droit à la santé et aux soins, pour tous, sans conditions, partout en France et dans le monde, à relayer cette initiative.
A Juvisy sur Orge (Essonne) les premiers ateliers de la santé solidaire accueilleront des associations, parmi lesquelles Aides 91, le comité de défense de l’hôpital de Juvisy, les Mutuelles de France… et le soutien de la Mairie de Juvisy
Samedi 22 novembre
9h30 – 12h00
Dans la rue piétonne (grande rue)
Nous ne sommes pas égaux en matière de santé. La maladie, l’accident, ne sont pas toujours évitables. Nous ne maîtrisons pas tout. La connaissance, la science, progressent et progresseront encore.
Mais des maladies, des accidents, des morts, sont évitables.
L’environnement, la qualité de l’eau, de l’air, l’alimentation, le logement, l’instruction, les conditions de travail et de vie, la prévention, le dépistage, l’accès aux soins, l’accompagnement dans la maladie ou la dépendance, sont les facteurs inextricablement liés au développement ou à la détérioration de la santé. Individuelle et collective. Car la multiplication des maladies non soignées fait le lit des pandémies incontrôlables.
Pour sauvegarder ce qui reste de notre système sanitaire mis à mal par la politique libérale, pour reconstruire un système de santé solidaire, il faut non seulement renforcer le rôle de la santé publique et de la protection sociale solidaire, mais il faut aussi remailler tout le territoire français en services publics, seuls garants de la liberté et de l’égalité par l’accès à l’éducation , à la santé, au logement, aux déplacements, à l’énergie…
C’est pourquoi le mouvement « ensemble pour une santé solidaire » soutient et invite tous les citoyens à se mobiliser jeudi 20 novembre pour l’éducation, samedi 22 novembre, pour la santé le matin, pour la poste l’après-midi. (Pour le programme, actualisé au jour le jour, consulter le site : http://ensemblepourunesantesolidaire.fr)
Pour le Mouvement Ensemble pour une Santé Solidaire
Association loi 1901
http://ensemblepourunesantesolidaire.fr
Bruno-Pascal CHEVALIER – 06 89 18 01 77
Cécile MOUTTE – 06 10 73 83 99
Documents joints