L’Humanité consacre un article aux « questions que se pose le personnel de l’hôpital public de Niort (Deux-Sèvres), établissement dans lequel circule depuis le 1er novembre une enquête sur la précarité dans les établissements de santé ».
Le journal explique que « commandité par le ministère de la Santé, ce formulaire expérimental vise «à mieux connaître les situations de précarité des patients hospitalisés en court séjour» ».
L’Humanité note qu’« intégré au dossier du patient, ce formulaire comprend 11 critères, parmi lesquels l’illettrisme, la langue parlée, l’hygiène, le logement, l’absence de couverture sociale ou encore les minima sociaux ».
Le quotidien cite un membre du personnel, qui déclare : « Les personnes en grande précarité coûtent plus cher à l’hôpital. Essayer d’obtenir des financements supplémentaires du ministère pour leur prise en charge, ce n’est pas choquant. Ce qui est choquant, c’est la manière dont les items sont formulés et le fait qu’ils n’aient rien à voir avec les soins à prodiguer ».
Le salarié ajoute : « Nous sommes un certain nombre à refuser de remplir cette enquête. […] Qui centralise les données ? Pourquoi cette enquête n’est-elle pas anonyme ? ».
L’Humanité livre la réaction de la direction, qui a indiqué dans La Nouvelle République que « de nombreuses données non médicales sont déjà recueillies car elles sont nécessaires à la prise en charge médicale ».