Ce matin, un débat public, organisé par la Conférence Nationale de Santé, intitulé « respecter et promouvoir les droits des usagers du système de santé », portait la réflexion sur deux questions « comment aller vers les personnes les plus éloignées des soins ? » et « comment améliorer l’information du patient sur sa santé ? »
Mme Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé, a, en conclusion de ce débat, apporté ses réponses : L’accès aux soins pour tous ? Il passera désormais par l’amélioration de l’information des assurés sur les dépassements d’honoraires, la lutte contre les dépassements d’honoraires « abusifs », et « le développement sur tout le territoire d’une offre de soins à tarif opposable ou maîtrisé »
Parallèlement, un « portail d’informations sur le médicament », verra le jour en 2009, sous l’égide de la direction de la sécurité sociale (DSS), la direction générale de la santé (DGS), la direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS), l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), la Haute autorité de santé (HAS) et l’Union des caisses d’assurance maladie (Uncam). Il sera chargé de dispenser « une information de qualité pour générer des changements de comportements »,
et « au fil du temps se complétera de fiches de bonnes pratiques médicales et de recommandations de prise en charge des maladies chroniques »
Mme la Ministre de la Santé n’a pas trouvé, dans sa conclusion, l’occasion de prononcer une seule fois les mots « hôpital », « sécurité sociale », « santé publique ».
Pas plus que le mot « prévention » (tout au plus une allusion au dépistage).
Ni même « santé » tout court.
Après une matinée de débats riches, d’échanges, de propositions concrètes, réalistes, intéressantes, de professionnels et de malades, d’acteurs de la santé, du social, de l’humanitaire, de politiques ou de militants associatifs, la conclusion et les annonces de la Ministre de la Santé ont illustré de manière édifiante comment le gouvernement mène sa politique.
Comment ceux qui ont cru à la concertation se sont fait manipuler.
Santé, sécu, hôpital. Des mots qui n’on plus leur place déjà dans les discours de la ministre… de la Santé. Des institutions qui, demain, n’existeront plus que dans notre souvenir. Tandis que les malades jongleront entre les devis et les portails d’information.
Les dés sont jetés. La messe est dite. Et c’est un requiem.
Pour le Mouvement Ensemble pour une Santé Solidaire
http://ensemblepourunesantesolidaire.fr
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Cécile MOUTTE – 06 10 73 83 99