En mai 2009, lors de l’examen de la loi portant sur la réforme de l’hôpital, et relatif aux patients, à la santé et aux territoires (dite « loi Bachelot »), un amendement plaçant le développement des programmes dits « d’éducation thérapeutique » et les « actions d’accompagnement » sous le contrôle de l’industrie pharmaceutique, a été introduit. Si cet amendement est voté, il renforcera la dépendance des associations de patients au financement par les firmes pharmaceutiques, et la légalisation de fait des programmes industriels. Or l’objectif premier de l’investissement des firmes pharmaceutiques dans « l’éducation thérapeutique », est la fidélisation des patients à certains médicaments, afin d’augmenter leurs ventes au long cours.
Dans son communiqué ci-dessous, le Collectif Europe et Médicament encourage les Sénateurs à maintenir l’interdiction de tout contact direct ou indirect des firmes pharmaceutiques avec les patients et leur entourage votée par les députés lors du passage du texte devant l’Assemblée nationale ; garantir la confidentialité des données recueillies dans le cadre de l’éducation thérapeutique et de l’accompagnement des patients, afin qu’elles ne soient pas utilisées à des fins commerciales ; proposer la création d’un fonds public national d’éducation thérapeutique.
Florence Vandevelde
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Coordination du Collectif Europe et Médicament
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