Des syndicats de salariés des hôpitaux (médecins, infirmiers ou cadres) et des comités de défense de petits hôpitaux (usagers ou élus) ont appelé jeudi à manifester lors de la journée d’action du 13 juin contre la politique hospitalière du gouvernement.
Ces syndicats de médecins (CPH, Amuf ou SNphar), autres soignants (CGT-santé ou Sud) ou cadres (CFE-CGC), soutenus par la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, ont aussi affirmé en conférence de presse vouloir mener une « lutte de longue haleine » contre cette politique.
Parmi les possibles actions, le diabétologue André Grimaldi, du Mouvement de défense de l’hôpital public (MDHP) dont font partie notamment d’autres médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), a évoqué une semaine « hôpital gratuit » où les patients ne paieraient pas leurs consultations.
Pour M. Grimaldi, cette action pourrait coïncider avec l’examen dans les prochaines semaines par une commission mixte Assemblée nationale-Sénat du projet de loi « Hôpital, patients, santé, territoires » dont l’adoption risque, selon ces syndicats et mouvements, d’accélérer la « transformation de la santé en marchandise ».
Nadine Prigent (CGT-santé) a notamment évoqué le lancement d’un « appel national pour la défense du service public hospitalier afin d’obtenir un million de signatures ».
De son côté, la confédération CGT a précisé dans un communiqué qu’elle « contribuera à la réussite de toutes initiatives favorisant la construction de propositions alternatives à cette loi ».
Le 14 mai, entre 8.500 et 25.000 personnes avaient manifesté dans quelque 40 villes contre le projet de loi Bachelot et le « sous-financement » de l’hôpital. Le 28 avril, une manifestation nationale pour les mêmes motifs avait réuni entre 8.000 et 20.000 personnes à Paris.