Communiqué de presse du Mouvement « ensemble pour une santé silidaire » du 16 juin 2009 : Avant la loi Bachelot, le patient avait une âme. Aujourd’hui le client a plutôt intérêt à avoir une carte bleue et une voiture

La maternité et la chirurgie de l’hôpital de Juvisy ont fermé leurs portes le 15 mai.

Plusieurs dizaines de malades ont vu leur intervention chirurgicale prévue déprogrammée, sans que leur soit fixée une nouvelle date.

Plusieurs dizaines de futures mamans se sont vues remettre leur dossier, assorti d’une liste des établissements hospitaliers (publics et privés) du secteur, à contacter elles mêmes.

C’est ce que l’agence d’hospitalisation, le directeur de la DDASS et la direction de l’hôpital appellent « le respect de la continuité des soins ».

Pendant que des malades et des futures mamans se retrouvent ainsi, parfois désemparés, voire en danger, physiquement et moralement, deux services sont démantelés à la va-vite, dans même attendre le jugement définitif du tribunal administratif, qui examine le dossier ce 16 juin.

Pendant que des malades et des futures mamans sont obligés de trouver eux-mêmes une solution, en urgence, dans un département déjà fortement touché par une pénurie d’offre de soins hospitaliers publics, l’Etat fait le choix de fermer, vite, vite, des services, et de payer des chirurgiens, des infirmières, des sages-femmes, des aides soignantes… à rester chez eux !!!

Le lundi 15 juin, des représentants du mouvement « ensemble pour une santé solidaire », des personnels de Juvisy, mais aussi de Longjumeau et du sud-francilien, du comité de défense de l’hôpital, des usagers, des élus, des responsables syndicaux, ont interpellé, poliment mais fermement, Mme De La Lance, nouvelle directrice de l’hôpital de Juvisy.

Nous lui avons rappelé sa responsabilité, immense, dans ce processus décisionnel, et dans les conséquences que subissent des malades, des futures mamans, des familles. Nous commençons à recenser tous les cas et veillerons à ce que l’Etat assume ses responsabilités et assure vraiment leur suivi en les orientant et en les accompagnant.

Nous lui avons demandé de prendre l’engagement ferme que tous les malades et parturientes seraient accompagnés vers une solution la plus adaptée à leur cas, cet accompagnement incluant les déplacements des malades et des familles.

Pour Monsieur X., 84 ans, habitant Athis-Mons, dont la deuxième intervention était prévue en juin, une solution médicale a été trouvée, mais nous exigeons que l’hôpital permette à son épouse, 80 ans, de bénéficier des transports lui permettant d’être aux côtés de son mari.

Dans la loi Bachelot, une phrase a été amputée de quelques mots « …et en tenant compte de la psychologie des patients »…

Avant la loi Bachelot, le patient avait une âme. Aujourd’hui le client a plutôt intérêt à avoir une carte bleue et une voiture.

C’est une autre politique de civilisation.

Pour le Mouvement Ensemble pour une Santé Solidaire

http://ensemblepourunesantesolidaire.fr

Bruno-Pascal CHEVALIER – 06 89 18 01 77 –

Cécile MOUTTE – 06 10 73 83 99