A l’occasion de la journée mondiale en santé mentale, 10 octobre 2009 = document La santé mentale en soins primaires : améliorer les traitement et promouvoir la santé mentale

Introduction Partout dans le monde, les troubles mentaux demeurent un problème de santé grave et coûteux qui touche des personnes de tous âges et de tous horizons. Quatrième cause d’incapacité (en années de vie ajustées sur l’incapacité – DALY) au monde, la dépression majeure devrait prochainement passer au rang de deuxième cause. On estime qu’à l’échelle mondiale, moins de la moitié des quelque 450 millions de personnes qui souffrent d’un trouble mental reçoivent l’aide dont elles ont besoin. Dans de nombreux pays à faible revenu, on compte un ou deux psychiatres seulement pour la totalité de la population. De nombreux pays développés ont progressivement opéré une séparation entre les services de santé mentale et les systèmes de soins de santé primaires, en accordant moins d’attention à la santé et aux maladies mentales, en réduisant les fonds, les options et les services disponibles dans ce domaine et en dissociant, partiellement ou totalement, la santé mentale des besoins globaux d’une personne en matière de santé. Aux États-Unis, la Hogg Foundation for Mental Health dénote que « …l’état mental et l’état de santé sont indissociables. Par conséquent, pour améliorer les soins prodigués aux personnes présentant des troubles mentaux, on doit s’intéresser plus particulièrement aux relations entre la santé mentale et les soins médicaux généraux ». Les soins intégrés et les soins en collaboration sont des thèmes qui figurent depuis de nombreuses années dans le discours des responsables politiques et des prestataires de santé. Des recherches considérables ont été réalisées ; des programmes pilotes ont été mis en oeuvre. De nombreuses publications, du rapport décisif du Chef du Service Fédéral de la Santé Publique sur la santé mentale paru en 2001 au rapport récemment publié par l’Organisation Mondiale de la Santé et la World Organization of Family Doctors (Wonca), préconisent une approche holistique en santé mentale, comme en santé physique. Il est maintenant temps d’évaluer les obstacles qui continuent à entraver l’intégration des soins de santé et la disponibilité des services, d’en discuter et d’y faire face, ainsi que de mieux définir et préconiser un système capable de s’adapter au système de santé de tous les pays. L’objectif d’un plaidoyer citoyen efficace doit être la mise en place d’un système de santé approprié, abordable et accessible qui, par ailleurs, réunit tous les éléments nécessaires à la promotion d’une approche collective intégrée en matière de bien-être pour tous. Les progrès réalisés au cours de ces 50 dernières années dans la recherche et dans la pratique ont confirmé qu’« il n’y a pas de santé sans santé mentale ». La Fédération mondiale pour la santé mentale (WFMH) estime que les gouvernements et les systèmes de santé doivent désormais donner la plus haute priorité à la création d’une approche intégrée en matière de soins de santé, afin d’améliorer le bien-être en incorporant tous les aspects relatifs aux maladies et au bien-être dans un système de traitement unique. L’objectif de la campagne mondiale de sensibilisation qui sera organisée dans le cadre de la Journée mondiale de la santé mentale 2009 est de rappeler au monde qu’il est crucial d’accorder une plus grande importance à la santé mentale. Imaginez un système de soins qui serait en mesure de traiter toute affection que vous pourriez présenter, un système dans lequel tous les médecins et les spécialistes travailleraient au coude à coude pour vous prodiguer les meilleurs soins possibles axés sur le patient. Comment pouvons-nous être axés sur le patient si nous ne joignons pas nos efforts pour traiter tous les aspects liés à la santé et au bien-être ? Les centaines d’événements et d’actions de défense, de sensibilisation et d’éducation qui auront lieu et seront organisés le 10 octobre prochain dans le monde entier par les organisations de santé mentale oeuvrant sur le terrain peuvent indiscutablement porter ces questions à l’attention du public et, nous l’espérons, contribueront à renouveler l’énergie et les efforts consacrés à l’amélioration du traitement et des services offerts à ceux qui souffrent de troubles mentaux et subissent les conséquences physiques dont ceux-ci s’accompagnent. Nous vous sommes reconnaissants du soutien continu que vous apportez à la Journée mondiale de la santé mentale et de vos efforts pour défendre le droit à une meilleure santé mentale dans votre communauté. Au nom du Conseil et du personnel de la WFMH, merci ! L. Patt Franciosi, PhD
Présidente, Journée mondiale de la santé mentale Professeur John Copeland
Président, Fédération mondiale pour la santé mentale argumentaire et programme complet en document joint

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