1) D’avoir exercé mes fonctions de Chef de Service et, à ce titre, d’avoir utilisé les moyens du service au plus près de l’intérêt des patients ;
2) D’avoir refusé de proposer des traitements au moindre coût inadaptés pour les patients dont nous avions la responsabilité ;
3) D’avoir permis l’accueil direct dans le service de tous les patients du secteur afin de limiter les délais de prise en charge par l’équipe et de limiter les facteurs de discontinuité dans le traitement. D’avoir permis un accueil dans le service et donc dans l’établissement de centaines de patients relevant des autres secteurs ;
4) D’avoir privilégié la psychiatrie de liaison sur l’hôpital local du secteur (Polyclinique de Grande-Synthe) qui accueille 1/3 des passages aux urgences du littoral, sans distinction du secteur de provenance, tout en permettant des consultations de liaison rapides sur l’hôpital de Dunkerque ; 5) D’avoir tenté le plus longtemps possible (12 ans) de défendre un projet d’implantation de lits le plus adapté aux besoins de la population, de l’équipe et d’un coût « raisonnable » (plus proche des patients et de leur famille, articulé à un plateau technique existant). Vous me reprochez, Monsieur le Directeur, d’avoir essayé de limiter les conséquences négatives d’orientations autoritaires, inadaptées et coûteuses préconisées par l’ARH, de veiller à ce que le surcoût (essentiellement qualitatif : difficultés d’accès et moindre disponibilité soignante) soit le moins possible endossé par les patients et leur famille, en refusant de travailler sur un projet sans avoir la moindre idée des moyens mis à disposition, etc.». Cela prend ici tout son sens. Le bilan quinquennal présente une liste des dysfonctionnements ; le pire d’entre eux et évidemment celui qui nous détournerait de l’intérêt des patients au profit d’une politique du chiffre tel que nous l’évoquons à la page 6 du bilan quinquennal (en pièce jointe), pour survivre en paix nous serions donc inévitablement, consciemment ou inconsciemment, obligés d’intérioriser ce modèle de fonctionnement pourtant totalement insoluble dans la déontologie médicale. Si les propos tenus dans le bilan quinquennal représentent pour le Directeur de l’ARH un réquisitoire, je rappelle qu’il est de ma responsabilité d’établir ce bilan sans que ne puisse être mises en cause, mes compétences professionnelles, mon éthique, l’exercice de mon métier et les responsabilités que j’exerce, ainsi que ma conception du service public de santé, de la solidarité, notions et valeur que je partage avec l’ensemble de l’équipe. Je vous demande, Madame le Ministre, dans le cadre de ce recours hiérarchique d’annuler la décision du 22 juillet 2009 du Directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation du Nord Pas-de-Calais formulée dans l’arrêté sus-cité et me reconduire dans mes fonctions de Chef de Service à l’EPSM des Flandres sur le secteur 59 G 04. Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame le Ministre, l’expression de ma haute considération. Docteur Pierre PARESYS,
Médecin-Chef du Secteur 59 G 04″ Vous trouverez en document joint la lettre complète, ainsi que les pièces jointes à la lettre, résumlées dans la liste des pièces jointes.