Article du Monde avec AFP du 18 septembre 2009 : Sarkozy balaye toute polémique après sa visite à un hôpital de Villejuif

LEMONDE.FR avec AFP | 18.09.09 | 09h16 * Mis à jour le 18.09.09 | 15h23

En visite à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif à l’occasion de la 2 500e greffe de foie de l’établissement, Nicolas Sarkozy a été confronté aux accusations du syndicat SUD-Santé de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui s’indignait du coût du déplacement. Evoquant un « état de siège », le syndicat parle d’un déplacement qui a coûté 200 000 euros, soit « au bas mot à l’équivalent de huit infirmières sur un an ».

Le chiffre a été démenti par le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, qui a dénoncé une « polémique absolument ridicule ». Le chef de l’Etat a dit ne pas comprendre les raisons de cette polémique. « Je trouve particulièrement incompréhensible qu’il puisse y avoir la moindre polémique liée à la présence du président de la République au milieu des greffés, au milieu des équipes médicales, parce ce que ce qui serait scandaleux, c’est que je n’y sois pas », a-t-il déclaré.

CRÉATION DE CINQ INSTITUTS HOSPITALO-UNIVERSITAIRES

« J’ai beaucoup de peine pour ceux qui font des polémiques, ils doivent être si malheureux dans leur vie qu’ils ne comprennent pas les enjeux », a-t-il ensuite ajouté. M. Sarkozy n’a en revanche pas souhaité évoquer le coût de sa visite à l’hôpital Paul-Brousse. Si Luc Chatel a effectivement démenti la somme avancée par le syndicat SUD-Santé, il n’en a pas précisé le coût.

M. Sarkozy, venu avec les ministres de la santé Roselyne Bachelot et de la recherche Valérie Pécresse, a annoncé le lancement d’un appel d’offres pour la création de cinq instituts hospitalo-universitaires (IHU) dès 2010. Ces instituts « seront des plates-formes de soins, de recherche et d’enseignement que nous voulons de niveau mondial, organisées autour d’un projet scientifique cohérent », a expliqué le chef de l’Etat, indiquant qu’ils disposeront de « contrats qui seront attractifs » pour attirer « les meilleurs professionnels, français et étrangers ». Le président a enfin proposé que le futur grand emprunt « puisse financer certains investissements » nécessaires à la mise en place des ces IHU.