La résistance créatrice, matinée de travail le 21 novembre 2009 à Paris
Vous voudrez bien trouver ci-joint le programme d’une matinée de travail organisée par Dominique Lhuilier, Professeure des Universités CNAM – Chaire de Psychologie du Travail qui a eu, avec Pierre Laroche, l’initiative du numéro 7 de la Nouvelle Revue de Psychosociologie consacrée au thème : la résistance créatice.
Pourquoi un débat sur la résistance ?
Parce que cette notion nous aide à penser le monde social autrement que comme ensemble de rapports sociaux stabilisés, comme système fermé, clos sur lui‐même et non ouvert au changement ? N’y a‐t‐il pas là une butée à laquelle se heurte tout pouvoir, qui empêche que l’individu devienne son rôle ? On ne niera pas ici la pertinence des travaux portant sur l’emprise de l’organisation, la soumission volontaire, les nouvelles formes d’aliénation, les processus d’assujettissement et de normalisation mais force est de constater que ces processus ne sont jamais achevés, aboutis, parce que constamment en tension avec des forces opposées, parce que toujours freinés, voire stoppés par quelques résistances tenaces et obstinées, fussent‐elles les plus discrètes et les plus insidieuses, fussent‐elles, parfois, ignorées par ceux‐là mêmes qui les mettent en oeuvre. A‐t‐on jusqu’ici suffisamment prêté attention à cette tension ? On ne contestera pas non plus l’importance des travaux portant sur le lien souffrance/défenses mais ces derniers ne gagneraient‐il pas à intégrer d’autres issues possibles comme les processus de dégagement, de riposte, de création, de subversion ? En un mot, peut‐on se passer de la notion de résistance si l’on veut se situer du côté d’une science du vivant et de l’action ?
Deux axes seront privilégiés dans les interventions et débats de cette matinée : les résistances dans le travail et la clinique de la résistance.