Les projets de textes réglementaires concernant l’application de la loi HPST ne font pas l’objet d’aucun accord entre les pouvoirs publics et les intersyndicales de praticiens hospitaliers. Les modifications, proposées par les syndicats médicaux hospitaliers, n’ont toujours pas été arbitrées par le Cabinet de la ministre de la santé et personne ne connait l’étendue du mandat de la DHOS, seule interlocutrice jusqu’alors. Les documents remis la veille des réunions de concertation, quand ce n’était pas le jour même sur table, sont un véritable affront fait aux médecins des hôpitaux qui s’investissent chaque jour dans le service public : dégradation de la couverture sociale, disparition de la formation médicale continue au profit d’une obscure disposition inadaptée, dégradation de la couverture maladie… On retrouve ici tout le mépris des pouvoirs publics pour la carrière de praticiens hospitaliers qui ne sont pas les seuls exaspérés.
Les directeurs d’hôpital déplorent une attitude similaire de la DHOS à leur égard. Le SNPHAR Elargi leur a adressé son soutien dans le mouvement qu’ils développent pour la reconnaissance de la dignité de leur fonction. Une rencontre avec les syndicats de directeurs d’hôpital doit se tenir prochainement pour une action commune.
De même, le SNPHAR Elargi continue le travail collectif de réflexion avec les sections Santé des grandes centrales syndicales afin de mettre rapidement en place un front commun.
Le SNPHAR Elargi le répète : cette réforme hospitalière n’est pas celle attendue par les professionnels de santé qui permettrait la mise en œuvre d’une politique répondant aux besoins de santé de la population. Le gouvernement a fait le choix d’une logique comptable. Il trouvera toujours le SNPHAR sur son chemin toujours prêt à défendre un service public au service de tous.
Le Ministère joue actuellement un jeu dangereux en refusant toute discussion avec les médecins hospitaliers. Le SNPHAR Elargi n’a pas oublié la rupture des négociations sur la retraite des praticiens hospitaliers, le 9 octobre 2008. Il a sollicité plusieurs rendez-vous et a fait, au Ministère, des propositions qui n’ont jamais été examinées. La Ministre de la santé a refusé d’entendre l’avertissement des praticiens, lors de la grève des 16 et 17 octobre 2008 ; les praticiens hospitaliers n’accepteront jamais une baisse des retraites de 30%. Les PH sont en rupture totale de confiance, ce qui ne facilitera pas la tâche des futures tutelles. En absence de réponse rapide des pouvoirs publics, ils doivent être conscients que, dans le contexte actuel, une étincelle pourrait rapidement raviver le feu.
Nicole SMOLSKI
Vice Présidente du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers en Anesthésie Réanimation
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