Article de Paris Normandie du 19 décembre 2009 : Le Havre : 500 emplois supprimés à l’hôpital public, et la Générale de santé ouvre un hôpital privé

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LE HAVRE Deux cliniques, un hôpital SANTE. Réunissant les cliniques François-Ier et du Petit-Colmoulins, le nouvel Hôpital privé de l’Estuaire ouvre ses portes en avril. Avec un objectif : renforcer l’offre de soins.

Une Maison médicale dotée de cinquante cabinets Un long paquebot gris aluminium avec sa vague exposée plein sud. A deux pas de la route d’Etretat et de la rue Irène-Joliot-Curie, au coeur d’un quartier en devenir qui sera connecté au tramway fin 2012, la Générale de Santé achève la construction du futur Hôpital privé de l’Estuaire (HPE), nom déposé auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Le nouvel établissement sera livré en mars pour une mise en service courant avril, après le déménagement de François-Ier, puis du Petit-Colmoulins. 108 millions d’euros ont été investis par la Générale de Santé pour donner naissance au nouvel Hôpital privé. Il faut y ajouter une quinzaine de millions d’euros pour le matériel médical. Sur une surface de 35 000 m², l’HPE proposera « une offre complète et pluridisciplinaire de plus de 400 lits et places », explique Jean-Luc Raflé, le directeur général des deux cliniques. Soit, environ, l’équivalent de la capacité de François-Ier et du Petit-Colmoulins réunis. Jusqu’à présent éclatées sur deux sites, les équipes médicales vont donc se retrouver en un même lieu. Avec un avantage : « Il est plus facile d’attirer des médecins lorsque les équipes sont importantes », souligne Jean-Luc Raflé. Autre bénéfice du regroupement selon le directeur des cliniques, des équipes renforcées dotées de nouveaux moyens doivent permettre de « lutter contre la fuite des patients vers Caen, Rouen et Paris ». Pour y parvenir, l’HPE table sur ses moyens – un nouvel IRM et un nouveau scanner l’année prochaine – et ses « pôles de référence » comme, entre autres, la chirurgie, la cardiologie, la gastro-entérologie, la cancérologie, l’urologie, la maternité (1 100 naissances par an) et un service d’urgences accessible 24 heures sur 24. Il faut y ajouter, par exemple, un important service de dialyse avec trente postes pour l’accueil des patients qui, contraints de se rendre plusieurs fois par semaine en milieu hospitalier, bénéficieront d’un accès spécifique. Avec « la volonté d’aller plus loin dans la prise en charge du patient », Jean-Luc Raflé et l’ensemble de la communauté médiale – soit 900 personnes, dont un peu plus de 130 praticiens – veulent développer l’ambulatoire et l’hospitalisation à domicile. L’HPE veut aussi jouer la carte du travail en réseau avec la médecine de ville et favoriser l’information et l’accompagnement des patients. Une Maison du patient est d’ailleurs prévue dans le hall principal du nouvel hôpital. Originalité du projet HPE, 5 000 m² sont dédiés à une Maison médicale. Connectée au bâtiment principal, cette structure, organisée autour d’un puits de lumière, dispose d’une cinquantaine de cabinets médicaux recouvrant, selon Jean-Luc Raflé, « l’ensemble des spécialités ».

L’avenir des deux cliniques

Une fois l’Hôpital privé mis en service, au printemps, que deviendront les deux cliniques actuelles ? François-Ier, en centre-ville, sera vendu pour « un projet de regroupement d’activités médicales », souligne Jean-Luc Raflé. Quant au Petit-Colmoulins, à Harfleur, la Générale de la Santé, le Groupe hospitalier du Havre et la clinique des Ormeaux seraient sur un projet de « coopération médicale ». Objectif : un établissement de soins et de suite et de réadaptation.

Les chiffres Les deux cliniques réalisent, aujourd’hui, 25 000 séjours, 1 100 accouchements, 17 000 séances de dialyse, 4 600 séances de chimiothérapie et enregistrent un total de 29 000 passages aux urgences. Les chambres 50 % des chambres seront individuelles. Leschambres doubles sont équipées de deux écrans de télévision avec casque audio et une double vasque dans les cabinets de toilette. Le parking 800 places de parking sont prévues. Le parking sera gratuit pour les patients chroniques et le personnel. Pour éviter le stationnement sauvage près du tramway, un système de parking payant avec franchise est à l’étude pour les visiteurs.