Le 4 octobre 2007, Denis Kessler, (PDG de Scor, cinquième plus grand réassureur mondial, Administrateur de BNP Paribas, Dexia, Bolloré, Dassault Aviation et INVESCO, ex n°2 d’AXA, qui œuvra avec vigueur par le passé à la tête de la Fédération française des assurances, puis comme numéro deux du Medef) dévoilait dans la revue CHALLENGES la ligne stratégique de Nicolas Sarkozy.
Elle tient en une phrase : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance »
Au moment où le scandale de la gestion de la grippe H1N1 met en lumière ce que certains dénoncent depuis des années : la collusion entre l’industrie pharmaceutique, l’OMS et l’agence du médicament, les liens étroits entre les experts « indépendants » et les laboratoires, il est temps de regarder aussi ce qui se passe du côté des assureurs, pour comprendre la politique de casse de l’hôpital public, menée tambour battant par le gouvernement, depuis 2004.
Il est temps d’entendre enfin ceux qui dénoncent inlassablement les mensonges et manipulation des réformes gouvernementales en cours, qui, au prétexte « d’améliorer l’offre de soins » et du déficit des hôpitaux (déficit qui aurait pu être comblé avec les 2,5 milliards consacrés à la vaccination contre une « pandémie » grippale 10 fois moins mortelle que la « banale » grippe saisonnière), démantèlent méthodiquement notre système socialisé, pour le livrer tout ficelé aux appétits financiers du « marché » de la santé : industrie pharmaceutique, assurances, groupes de cliniques privées. Une nouvelle bulle financière, extrêmement attractive et intéressante pour les actionnaires, catastrophique sur le plan humain.
Le seul problème est que beaucoup ne veulent pas y croire.
La question est simple : la bourse ou la vie ? Poussé par le MEDEF, le gouvernement Sarkozy choisit la bourse. Avec la complicité de tous ceux qui laissent faire. Allons-nous attendre d’avoir la preuve concrète de cette catastrophe annoncée pour qu’enfin les responsables politiques et syndicaux se décident à prendre leurs responsabilités ?
Nous exigeons le gel immédiat de la politique « sanitaire » gouvernementale.
Nous demandons aux responsables politiques de lancer sur tout le territoire, en partenariat étroit avec les acteurs de terrains qui travaillent déjà sur ces questions, les acteurs syndicaux et associatifs, les professionnels, les associations de malades, les services sociaux des collectivités, une vaste enquête sur l’accès aux soins, auprès des citoyens, et de construire, toujours en partenariat, un vrai programme de santé, public, ambitieux, et moderne, financé par une contribution assise sur tous les revenus et sur la richesse créée par le travail de tous.
Pour le Mouvement Ensemble pour une Santé Solidaire
http://ensemblepourunesantesolidaire.fr
Bruno-Pascal CHEVALIER – 06 89 18 01 77 –
Cécile MOUTTE – 06 10 73 83 99
Eric TAILLANDIER – 06 29 73 78 00