La prochaine séance du Séminaire « les actes de la resymbolisation »
se tiendra le mardi 6 avril à 18 heures 30 à la Maison des Sciences de l’Homme, 54 Boulevard Raspail, 75007 Paris, salle 445 bis (4ème étage).
Elle sera consacrée au thème de la souffrance au travail et aux formes extrêmes qu’elle peut prendre, notoirement depuis les dernières années.
La séance est prévue de la manière suivante :
1- Informations brèves sur des activités du Cedrate :
*Le déménagement de la Maison des Sciences de l’Homme : conséquences pratiques et perspectives.
*Information sur un article Resymbolisation à installer sur Wikipédia (C. Doray).
*Le procès Karadzic : résultat d’une mission en Bosnie.
*Lecture de Un suicide dans l’entreprise en 1990 (B. Doray).
2- Exposé : de Sylvie Bazabas Maubert
argument
La fin de l’année Fin 2009 a révélé au grand public l’ampleur de la crise sociale que traverse France Telecom.
24 suicides en 2009, et déjà 11 suicides en 2010.
La reconnaissance tardive de la direction n’a pas encore fait infléchir la tendance.
La médiatisation la crise a contraint les dirigeants à prendre en compte la souffrance au travail de ses salariés.
Alertée depuis 2006 par les acteurs sociaux (représentants syndicaux, médecins du travail, la caisse d’assurance maladie, inspection du travail) les dirigeants du groupe ont consenti enfin à quelques efforts (une étude menée par le cabinet Technologia, des assises de la refondation.)
Le ressenti des collaborateurs a été noté et analysé mis en forme et depuis plus rien.
La souffrance au travail découle de la politique managériale mise en place par le groupe depuis sa cotation en bourse.
La mise en place en 2006 du plan NEXT avait pour objectif d’améliorer le rendement l’efficacité et la productivité du groupe. Le plan prévoyait la suppression de 22 000 postes en trois ans et une mutation de 10 000 personnes de métiers.
Il fallait faire vite pour fidéliser ainsi les actionnaires, améliorer les résultats et générer ainsi 7 milliards de cash flow.
L’objectif étant clair et décliné sur toute la ligne hiérarchique, les managers avaient donc carte blanche pour l’atteindre.
A savoir : intensification du travail, suppressions d’emplois, fermetures de services et déplacements de salariés, changements de métier, mobilités contraintes, pressions sur les départs, absence de formation, de reconnaissance, perte d’identité de nombreux métiers, management par l’intimidation, la menace, perte de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
L’entretien individuel qui au départ était un outil utile et nécessaire au parcours professionnel, était devenu l’outil de pression et d’intimidation idéal.
3- Discussion : Didier Lochouarn et le groupe