L’Anap organisait le 30 mars dernier une journée nationale pour le lancement de son projet, qui a réuni 123 équipes. Lesquels proviennent à 61% de centres hospitaliers, à 18% de CHU, à 13% de cliniques, à 6% d’établissements privés non lucratifs, et à 4% d’établissements psychiatriques. Lors de cette journée, Aurélie Lebrun et Dominique Talandier, membre de l’Anap, ont pu présenter le dispositif d’appui à ce programme ambitieux qui devrait s’étaler jusqu’en septembre 2011. « Quatorze thèmes de formation ont été retenus, dont douze sont ouverts aux équipes de pôle », a annoncé Aurélie Lebrun. Pour les chefs de pôle, un séminaire de deux jours est organisé. Parallèlement aux sessions de formation sont mises en place des sessions de coaching, réservées aux chefs de pôles, qui regroupent 5 à 7 chefs de pôle par session. « Ces groupes de travail restreints permettent le partage d’expérience. Lors de ces sessions, chaque chef de pôle définira ses actions, avant la prochaine session. » Pour leur venir en aide, et objectiver leurs objectifs, une batterie d’indicateurs est mise à leur disposition. Entre les formations et les sessions de coach, l’Anap a prévu une interface, qui est la formation à la gestion de projets. « Il sera demandé de remplir des questionnaires, entre autres sur les préoccupations de pôle. » Pour ce qui est du calendrier, les formations et sessions de coaching devraient s’étaler entre juin 2010 et septembre 2011. « Entre septembre 2010 et juin 2011, nous allons organiser des stages de leadership. » Et, pour conclure ce premier dispositif « 100 pôles d’excellence », une journée nationale devrait être organisée en septembre 2011. Les groupes de formation et de coaching seront composés dès la mi-avril. La présentation du dispositif d’appui, quant à elle, a suscité une controverse parmi les participants à cette journée nationale de lancement. « Nous sommes déçus que l’on différencie le chef de pôle des autres membres de l’équipe de pôle », a réagi un chef de pôle, basé en Bretagne, tout de suite applaudi par la salle. « Je trouve pour ma part normal que le dispositif de coaching soit réservé au chef de pôle, lui a répondu une chef de pôle. Les chefs de pôles sont des médecins qui, contrairement aux cadres de pôle, n’ont reçu aucune formation en management. » Comme pour abréger la polémique, Roselyne Bachelot a conclu cette journée en rappelant que la loi HPST « confirme l’autorité du chef de pôle sur le personnel » et « réaffirme l’importance des contrats de pôle ». A ce titre, la ministre a annoncé la publication, en avril, du décret sur l’organisation des pôles, qui devrait entériner une délégation de gestion en faveur des chefs de pôle.
Jean-Bernard Gervais
Information du 31.03.10 11:44
Décision Santé