Le collectif des « 39 contre la nuit sécuritaire » se réjouit du communiqué intersyndical de la psychiatrie fustigeant le projet de réforme du gouvernement concernant la loi de 90 en psychiatrie.
La dérive sécuritaire en psychiatrie est désormais unanimement reconnue par toute une profession.
Toutefois, il nous semble important de souligner davantage que les soins sous contrainte en ambulatoire, présents dans ce projet de loi, sont la porte ouverte à nombres d’impasses sécuritaires.
Les soins en psychiatrie sont une question sensible et ne s’improvisent pas
Il serait naïf voire mensonger de faire croire aux familles et aux patients que cette contrainte, limitée en général à une obligation de prise de traitement médicamenteux ( par quels moyens?), serait une solution satisfaisante aux graves problèmes posés par la difficulté croissante d’accès à des soins de qualité.
Ainsi, « enfermer les patients dehors à l’aide de camisoles chimiques» serait la solution proposée par ce projet de loi !!!
Les « 39 contre la nuit sécuritaire » insistent sur la nécessité de l’engagement des équipes soignantes mais préviennent solennellement de la démission que représenterait une limitation de celles-ci à des actions de contrainte , expropriant ainsi les praticiens de la fonction soignante, les engluant dans une position expertale.
Les « 39 » appellent les citoyens, les patients, leurs proches, les soignants, à s’opposer activement à ce projet et à réclamer une organisation des soins en psychiatrie cohérente, de qualité et respectueuse des libertés individuelles.
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