L’USP tient à rappeler que tout en considérant qu’un changement de mot ou un déplacement de virgule n’aurait aucune incidence sur le fond du projet de réforme, et considérant comme regrettable que le retrait ne soit pas demandé, elle s’associe à la journée d’action et rappelle son souhait de retrait : de ce projet de loi, de la loi HPST, de la loi hôpital 2007 et toutes les formes de tarification à l’activité, de la loi de prévention de délinquance…
Pour information
Le SPH et l’IDEPP, unis au sein de l’Intersyndicale des Psychiatres Publics (IPP), ont annoncé dès le mois de juin un mouvement de défense de la psychiatrie pour le mois de septembre et appelé à préparer la mobilisation.
L’IPP maintient aujourd’hui les mêmes consignes et dépose un préavis de grève pour le mardi 28 septembre.
Au contraire des engagements pris par nos tutelles pour une véritable loi d’orientation de santé mentale attestant des spécificités de la psychiatrie, c’est bien à une série de mesures destinées à soumettre la discipline et à rejeter les besoins singuliers des patients que doit faire face la psychiatrie depuis des mois.
Non seulement le ministère de la santé favorise grâce aux dispositions de la loi HPST la dissolution de la psychiatrie en mettant fin à toutes les mesures spécifiques qui signaient son identité, mais fait alliance avec le ministère de l’Intérieur pour afficher la conception clairement sécuritaire des missions que les pouvoirs publics voudraient lui confier.
Les mesures qui frappent la psychiatrie,
– la fin des renouvellements des chefferies de secteurs,
– le terme mis aux procédures de nominations spécifiques des PH en psychiatrie, au mépris des nécessités d’indépendance médicale face aux pouvoirs administratifs locaux pour les garanties des droits des personnes
– la désorganisation des secteurs par l’organisation en pôles au sein des établissements et l’installation, avec celle des ARS, de territoires de santé qui négligent de prendre en compte les secteurs psychiatriques.
– la disparition des références sectorielles et de la représentativité médicale au sein des instances de l’hôpital
– l’éviction des représentants des professionnels des travaux sur l’expérimentation de GCS propres à la psychiatrie
– les orientations sécuritaires et arbitraires des directives données par circulaire aux préfets pour les sorties d’essai,
– l’hypocrisie des annonces sur le caractère sanitaire du projet de réforme de la loi de 90 établi sans concertation et réduisant la psychiatrie aux soins sans consentement,
sont les signes du manque de considération de nos tutelles pour l’exercice de la discipline et d’une conception de la pathologie mentale qui favorisera l’installation d’une psychiatrie au rabais et déshumanisée,
Contre la dégradation organisée de nos outils de soins l’Intersyndicale des Psychiatres Publics rappelle ses consignes :
– de boycott des directoires et de toutes les instances,
– de préparation d’une journée d’actions et de grève nationale pour la journée du 28 septembre par des réunions d’information et de sensibilisation locales.
Elle appelle l’ensemble des acteurs de santé mentale à la défense d’une loi Psychiatrie et santé mentale progressiste au service d’une conception de santé publique de soins de qualité.
Dr JC Pénochet, Président de l’IPP
Dr Alain Mercuel, Secrétaire Général