Dépêche APM du 6 octobre 2010 : Psychiatrie: « message d’apaisement » de l’ARS Ile-de-France, selon les psychiatres franciliens

PARIS, 6 octobre 2010 (APM) – L’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France a délivré mercredi un « message d’apaisement » sur l’application de la loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST) à la psychiatrie, selon la coordination des psychiatres publics d’Ile-de-France.

Une délégation de la coordination a été reçue par le directeur général de l’ARS, Claude Evin, pour évoquer ses revendications (cf dépêche APM HMNIA002).

« Claude Evin a dit que le découpage des pôles devait être le résultat de négociations locales à chaque fois. Il s’est engagé à ce que, s’il y avait des blocages, l’ARS intervienne comme médiateur pour faire repartir le dialogue », a rapporté à l’APM Jean-Clair Bouley (EPS Ville-Evrard, Seine-Saint-Denis), secrétaire général de la coordination.

« Il n’a pas de position de principe sur ‘un pôle = un secteur’. Mais il veut agir au cas par cas ».

Lors de l’échange, Claude Evin a reconnu que certains directeurs « s’y étaient mal pris », rapporte Jean-Clair Bouley.

« Nous constatons que le directeur de Ville-Evrard est revenu sur sa position de découpage en pôles. Pour le centre hospitalier Sud-francilien, les choses avancent aussi puisque, sur un des deux secteurs, c’est la proposition médicale qui va être retenue », a-t-il commenté.

Claude Evin a également indiqué que l’ARS était « en train de travailler sur une territorialisation propre à la psychiatrie et différente du découpage en 22 territoires annoncé », a indiqué Jean-Clair Bouley.

« C’est une de nos demandes car les 22 territoires ne conviennent pas à l’organisation de la psychiatrie, certains secteurs sont à cheval sur deux territoires. L’ARS réfléchit au problème et travaille sur différents scénarios. Je pense qu’ils peuvent aboutir assez vite, peut-être avant la fin de l’année ».

Sur Paris intra-muros, le DG de l’ARS s’est même dit « assez favorable » à « une territorialisation spécifique ». Il a même évoqué la possibilité de n’inclure que des services de psychiatrie sectorisés, en écartant les services de psychiatrie de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) -dont aucun n’est sectorisé sur Paris.

En revanche, l’ARS n’a apporté aucune réponse sur la question de la nomination des psychiatres, point majeur de revendication de la coordination. « Claude Evin nous a dit que cela ne relevait pas de sa compétence. Mais cela reste un point majeur de nos revendications », a souligné Jean-Clair Bouley.

hm/ab/APM polsan
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