Débat organisé à Lille Le 1er Février 2011 : MAIS C’EST UN HOMME – REFUSONS LA POLITIQUE DE LA PEUR

Non à la politique de la peur ! Le sécuritaire contre les droits sociaux et citoyens À l’appel des collectifs « Refusons la politique de la peur » et « Mais c’est un Homme », un débat public a réuni à Lille, le 1er février de 17h30 à 21h30, globalement plus de 200 personnes. La diversité des participants dépassait nettement le cadre des différents champs du social, du sanitaire et de la justice, même si ces derniers y étaient largement représentés. Ce débat faisait suite à ceux de Chambéry, Toulouse, Paris, Bordeaux, Cahors, Dijon, Tournefeuille, Colomiers… Les échanges ont notamment concerné la politique sécuritaire comme « mise en insécurité » et plus largement comme atteinte aux libertés individuelles, restrictions massive des droits. La politique sécuritaire alimente et se nourrit de la peur, avec la stratégie du bouc émissaire, elle représente un excellent outil de déconstruction des solidarités. La peur favorise la méfiance, l’exclusion et la violence, le repli sur soi et l’individualisme contre la solidarité et les services publics. Cette politique agit aussi comme un écran de fumée pour mieux casser tout ce qui constitue notre « filet de sécurité sociale ». Vous trouverez ci-joint le texte des interventions volontairement très courtes pour laisser une large place au débat avec la salle (textes regroupés en un seul fichier). Par la suite un lien vidéo devrait être mis en place pour avoir accès à l’ensemble des débats. pour info, débat DELIS à écouter. Argument d’invitation au débat
Un projet de loi « relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge » a été déposé à l’Assemblée Nationale le 5 mai dernier. Il s’inscrit dans la logique des politiques de la peur et porte sur le domaine de la loi qui régit les soins obligés et les placements involontaires en psychiatrie. Ce projet instaure, en particulier, une garde à vue psychiatrique de 72h et des soins sans consentement extensifs de l’hôpital au domicile sous gestion et contrôle du Préfet. Il crée une logique de gestion des risques basée sur la dangerosité du «malade mental », objet de soins à perpétuité. Il crée aussi un fichier national des malades mentaux qui s’ajouterait au trop nombreux déjà existant. En conséquence, l’appel contre les soins sécuritaires Mais c’est un Homme se veut une plateforme de rassemblement pour défendre une certaine représentation de la folie et de la psychiatrie, opposée radicalement à ce qui est affirmé aujourd’hui. Cette réforme s’inscrit dans une politique du tout sécuritaire et d’une succession ininterrompue de textes répressifs dont la loi LOOPSI2, le rapport BOCKEL, la proposition de la loi pénitentiaire, le fichage généralisé de la population, la vidéosurveillance, l’appel à la délation, ne sont que les derniers avatars. Face à un projet de société qui catégorise, trie, désigne, élimine, détruit, expulse et réprime nous opposons outre le dispositif d’accès aux soins, le refus de la délation et de l’exclusion, la promotion d’un socle de droits sociaux et citoyens dans le respect des droits de l’homme. Organisations Signataires de l’appel « mais c’est un homme »: Collectif Non à la Politique de la Peur, Advocacy France, Association pour la Recherche et le Traitement des Auteurs d’Agressions Sexuelles (ARTAAS), ATTAC France, Collectif d’associations d’usagers en psychiatrie (CAUPsy), Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique, Fondation Copernic, Groupe Information Asiles (GIA), Ligue des droits de l’Homme, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Parti Socialiste, Les Sentinelles Egalité, SERPsy, SUD Santé Sociaux, Syndicat de la magistrature, Syndicat de la Médecine Générale, SNPES-PJJ-FSU, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale SOLIDAIRES, les Verts. programme complet et détaillé en document joint.

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