Dépêche APM du 7 février 2011 : L’Ordre national des infirmiers salue le rapport Hénart, l’INPH émet quelques bémols

PARIS, 7 février 2011 (APM) – L’Ordre national des infirmiers salue lundi les avancées contenues dans le rapport Hénart sur la création de nouveaux métiers en santé, à l’instar de l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) qui demande toutefois des « clarifications ».

La mission présidée par le député Laurent Hénart (UMP, Meurthe-et-Moselle) a rendu public son rapport mercredi, dans lequel elle préconise de créer des « paramédicaux praticiens » dans divers champs (vieillissement, maladies chroniques, cancer…) ou dans certaines spécialités (vision, audition,…) en accélérant la promotion des professionnels de santé déjà en fonction (cf dépêches APM VGOB2002 et APM CAOB2001).

L’Ordre national des infirmiers note avec « un vif intérêt » que le rapport Hénart se prononce « pour une évolution du rôle infirmier et une formation universitaire ad hoc » et souhaite qu’il « se traduise rapidement dans la réalité », dans un communiqué publié lundi.

« L’urgence des besoins qu’il souligne est notamment liée à la dépendance, aux restructurations hospitalières et au traitement des patients atteints de maladies chroniques », estime l’Ordre, qui souligne également que « le contexte démographique et financier actuel impose que l’on traite sans tarder ces épineux problèmes ».

De son côté, l’INPH salue « le changement de culture en matière de santé publique » introduit par ce rapport, tout en souhaitant obtenir « des clarifications sur plusieurs points », dans un communiqué publié lundi.

Le syndicat constate ainsi que « rien n’apparaît [dans le rapport] sur la coordination de ces nouveaux métiers ».

« Placés sous l’autorité des médecins, ces pratiques avancées auront besoin d’un encadrement strict accompagné d’une formation soumise à évaluation régulière », indique-t-il.

Si l’intérêt d’un parcours de soins coordonné « peut apparaître comme une bonne intention », il reste « à déterminer la valeur ajoutée », ajoute-t-il.

« Ce nouveau statut est-il autre chose qu’un traitement économique en réponse à la pénurie chronique des acteurs de santé? », s’interroge-t-il par ailleurs.

L’INPH souligne enfin que la mise en place de ces parcours de soins coordonnés doit s’accompagner d’une majoration des grilles salariales des médecins, « afin de ne pas aboutir à la baisse, voire à la confusion des statuts et des responsabilités ».

ca/ab/APM polsan
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CAOB7002 07/02/2011 12:50 ACTU