Hautement symbolique que ce séminaire du 12 avril 2011, par le lieu d’abord et aussi par son organisation en jeu de rôle devant un parterre de directeurs généraux d’ARS, de directeurs d’établissements, de présidents de conférences, de doyens, de présidents de CME….

La manœuvre est désormais bien rodée au plus haut niveau de l’Etat et parfaitement appliquée par le Ministère de la Santé : on serre la vis, on multiplie les contraintes, les ponctions et les arbitrages défavorables à l’hôpital et quand ça fait trop mal quand l’asphyxie n’est pas loin, quand la révolte gronde, quand même la FHF ou les Conférences en viennent à dénoncer le malaise, alors la main sur le cœur, notre ministre vient vers nous, pour nous féliciter, nous dire très sérieusement son attachement indéfectible au Service Public et à ses valeurs et sa volonté de créer quelques commissions de plus . Et il ne lâche rien.

Au-delà des deux tables rondes préparées par ses services sur quelques points sensibles de tarification, de contrôles de l’assurance maladie et de contrats de performance , rien ne sera dit sur l’essentiel, aucun engagement sur les moyens et les emplois, aucun engagement sur les réaménagements possibles d’HPST avec la nécessaire reprise des questions de gouvernance et de CME, aucune réponse enfin ne sera apportée aux demandes des PH. Quand nous les lui avions exposées en décembre dernier, X .Bertrand s’était engagé à y répondre dans un délai d’un mois. Nous attendons toujours.

Alors, aujourd’hui devant ce niveau zéro du dialogue social nous souhaitons rappeler la colère et l’exaspération des hospitaliers, rappeler aussi que les PH et l’ensemble des personnels à l’hôpital ne sont pas condamnés à garder, comme « les Dirigeants Hospitaliers », le doigt sur la couture du pantalon.