LA DEFENSE (Hauts-de-Seine), 14 avril 2011 (APM) – La mission sur l’exercice médical à l’hôpital public rendra ses conclusions fin juin au ministre du travail, de l’emploi et de la santé, Xavier Bertrand, a indiqué à l’APM la directrice générale du Centre national de gestion (CNG), Danielle Toupillier, en marge du colloque organisé mercredi par l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH).

Cette mission, mise en place en octobre 2010 par l’ancienne ministre de la santé, Roselyne Bachelot, et confirmée par Xavier Bertrand, vise à identifier et proposer les transformations souhaitables pour rendre attractif l’exercice à l’hôpital public.

« Mesurer la qualité du travail effectué, reconnaître l’engagement de celles et ceux qui s’investissent dans des projets exigeants, offrir aux jeunes médecins des perspectives de carrière renouvelées, donner des possibilités de varier ses formes d’exercice ou d’aménager la fin de carrière pour celles et ceux qui le souhaitent: tels sont les principaux enjeux sur lesquels nous devons nous interroger », indique Roselyne Bachelot dans la lettre de mission envoyée aux membres du groupe de travail et dont APM a eu copie.

Cette mission était prévue dans le protocole d’accord sur les mesures d’accompagnement pour les praticiens hospitaliers de la réforme de l’Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’Etat et des collectivités publiques (Ircantec), signé le 6 juillet 2010, rappelle-t-on (cf dépêche APM CDNG6002).

Sous la houlette de Danielle Toupillier et avec l’appui de la direction générale de l’offre de soins (DGOS), la mission regroupe plusieurs hospitaliers nommés à titre personnel.

Il s’agit d’Alain Jacob, praticien hospitalier au centre hospitalier Sud-Francilien et secrétaire général de l’INPH, de François Aubart, chirurgien à l’hôpital d’Eaubonne-Montmorency (Val-d’Oise) et président de la Coordination médicale hospitalière (CMH), du Pr Jean-Pierre Pruvo du service de neuroradiologie du CHU de Lille, d’Olivier Véran, chef de clinique au CHU de Grenoble, de Didier Delmotte, ancien directeur général du CHU de Lille, en raison de son implication dans la régionalisation des temps médicaux, et d’un représentant des internes qui doit encore être officiellement désigné.

La mission se réunit tous les 15 jours et son travail est organisé en trois phases.

La première, qui devrait être achevée fin mai, se fonde sur un questionnaire en ligne envoyé à 3.000 praticiens de tous statuts (contractuels, titulaires, internes,…) et de toutes les grandes disciplines travaillant dans 301 établissements représentatifs.

« Nous avons été un peu déçus » par le taux de réponse, a observé la directrice générale de l’offre de soins (DGOS), Annie Podeur, en clôture du colloque. Danielle Toupillier a précisé que le retour était encore assez faible avec environ 12% de réponses.

Le questionnaire demande aux praticiens leur avis sur cinq grands thèmes: le mode d’exercice, les conditions de vie au travail, leur place dans la gouvernance, la rémunération et les statuts. Il vise à comprendre aussi le niveau d’importance accordé par le praticien au service public et à l’intérêt général.

La deuxième phase, qui débutera mercredi, correspond à l’organisation de tables rondes tous les 15 jours. Des représentants institutionnels (agences régionales de santé -ARS-, conférences,…), des professionnels et des usagers seront auditionnés dans ce cadre. Ils devront notamment choisir trois mots-clés pour définir les différentes thématiques abordées.

Enfin, la dernière phase se fondera sur des débats interrégionaux, pour lesquels la mission sollicitera les ARS, et qui devraient débuter mi-mai. Ces débats permettront de tester les idées retenues par la mission.

Le travail issu de ces trois phases donnera lieu à des conclusions qui seront remises fin juin à Xavier Bertrand.

cb/ab/APM polsan
redaction@apmnews.com