La consultation de nos concitoyens se termine par la victoire de François Hollande et de la gauche socialiste. La majorité des français, se prononçant sur une personnalité et un programme politique, a désigné le dirigeant qui propose un plus haut niveau d’intervention de l’Etat dans la vie économique du pays et qui ne croit pas que la libre concurrence soit le meilleur des principes à appliquer, notamment dans le domaine de la santé. François Hollande à annoncé qu’il voulait revenir sur l’exercice de la convergence tarifaire entre le secteur public et le secteur privé. Il s’est engagé sur l’importance donnée à la cohésion sociale, la protection des services publics et l’égalité de traitement dans le domaine du droit à la santé.
La CPH, qui partage fondamentalement ces valeurs, salue donc avec espoir l’arrivée du nouveau Président. Mais elle attend fermement de lui la traduction en terme concret de ses engagements dans le domaine du renouveau du service public hospitalier, de l’évolution de la démographie médicale, de l’organisation de la permanence des soins et tout particulièrement de la reconnaissance de la place du médecin à l’hôpital qui a été profondément dévalorisée au cours du dernier quinquennat. Elle attend que soit clairement écarté le projet de démantèlement du statut des praticiens qui instaurait la soumission d’un corps médical sous contrat rémunéré à la performance.
La CPH regrette que les questions de santé, essentielles à la qualité de vie des français et tellement importantes économiquement, n’aient pas trouvé une plus large place dans le débat démocratique. Mais nous savions bien que quelle qu’en soit l’issue, dans le contexte de grave crise européenne et mondiale que nous traversons, la qualité du système de santé des français dépend avant tout de la relance de l’économie et de la croissance qui reste un objectif difficile à atteindre.
Un nouvel espace et de nouvelles méthodes de travail s’ouvrent, dont la CPH est partie prenante. En tant qu’organisation syndicale des Praticiens Hospitaliers, la CPH formule le vœu que la volonté affirmée de donner au dialogue social une place centrale dans la conduite du pays trouve réellement sa voie, et que la confiance restaurée avec des partenaires sociaux responsables puisse permettre de reconstruire sereinement l’hôpital public de demain au bénéfice des patients et des personnels qui y exercent.