2 décembre 2008 : le meurtre commis par un malade mental en fugue sert de prétexte au grand renfermement sécuritaire de la psychiatrie que nous subissons aujourd’hui ;
30 juillet 2010 : après un autre homicide est déclarée la « guerre aux délinquants », dont le volet préventif devient également l’affaire de la « science » des comportements ;
31 janvier 2012 : inauguration du laboratoire Clinatec, où s’expérimentent de nouvelles neurotechnologies susceptibles de « tracer » voire de « traiter » les malades, les déviants sinon tout un chacun… Grenoble, ville symbole, côté morne plaine : le scientisme prédictif au service d’un contrôle social renforcé, doit-il être la réponse au défi politique et sanitaire posé par les populations en difficulté psychologique et socio-économique ?
Ville printanière, côté montagne : c’est un tout autre discours que nous avons à ériger aujourd’hui ! Créer des pratiques de soin ouvertes, humbles et solidaires pour mettre à bas la violence sécuritaire, l’omniscience dogmatique et la loi perverse du marché… Ce sommet est-il si difficile à gravir ?