Le Collectif pour une psychiatrie de progrès invite à se saisir du projet de loi de Santé
Le Collectif pour une psychiatrie de progrès, think tank créé en avril 2013, invite à une autre lecture du projet de loi de Santé dans un texte diffusé le 1er janvier. S’il juge utile que la ministre de la Santé calme l’inquiétude des médecins sur la généralisation du tiers payant, il considère globalement opportun que les professionnels se saisissent de ce projet de loi.
« Non pour prendre part au débat politique, ce n’est pas notre affaire, mais pour tirer parti des deux leviers qu'[il] propose pour moderniser et rendre plus efficiente notre organisation : les notions de territoire et de parcours, qui émergent, loi ou pas, comme les vecteurs restructurants de notre système de santé », écrit-il.
Concernant le service territorial de santé publique très décrié, le collectif appelle à davantage de réalisme. « Croit-on que, dans une région, l’ARS aurait les moyens d’étudier les réalités locales, de définir les parcours, de les imposer aux acteurs, sur chacun des 30 ou 50 territoires de vie identifiés ? », interroge-t-il. Avant de répondre : « Évidemment non, et disons-nous que, si cette disposition a le moindre sens, c’est en tant qu’elle inciterait les acteurs du terrain à se parler, s’entendre, s’organiser. »
Il estime que les craintes ont été exagérées « car, au fond, ou bien le service territorial de santé au public sera mis en place par les acteurs de terrain, et selon leurs vœux, ou bien il restera lettre morte ».
Il ajoute : « Quant à la santé mentale, il est logique qu’elle soit ici convoquée, comme première application de cette organisation, parce que son champ est paradigmatique des parcours qui dysfonctionnent, sans pouvoir être recouvrés par l’autorégulation naturelle, généralement portée par les aidants, le système ou le patient lui-même. »
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