Article d’Egora du 7 décembre 2015 : Touraine va fermer des services de chirurgie à « faible activité »

Le ministère de la Santé prévoit de restructurer ou de fermer des services de chirurgie ayant une « faible activité » dans le cadre d’un plan d’économie de 600 millions d’euros, basé sur le développement de l’ambulatoire. 58 services seraient concernés. L’objectif est d’atteindre 62 % de taux global de chirurgie ambulatoire, en 2020.

Les « économies de fonctionnement » dans le domaine de la chirurgie ambulatoire sont évaluées « à environ 600 millions d’euros au total » à horizon 2020, précise la direction générale de l’offre de soins (DGOS) dépendant du ministère de la Santé, dans une instruction, révélée par Le Figaro et consultée par l’AFP.

La DGOS précise que ces économies doivent être « modulées dans le temps » afin de tenir compte entre autres « de la mise en œuvre des restructurations, notamment des fermetures de services ayant une faible activité de chirurgie ».

Dans ce courrier du 28 septembre qui fixe les objectifs du programme national de développement de la chirurgie ambulatoire (une seule journée d’hospitalisation) pour les années 2015-2020, le ministère quantifie « à titre indicatif » à moins de 2.101 actes de chirurgie par an le volume « de séjours faible ».

La DGOS précise aux Agences régionales de Santé (ARS) que l’objectif est d’atteindre un taux global national de chirurgie ambulatoire de 66,2% à horizon 2020.
« Le développement de la chirurgie ambulatoire doit permettre aux établissements de santé de réaliser des économies de fonctionnement au fur et à mesure que la pratique ambulatoire se généralise en substitution des prises en charge d’hospitalisations complètes et que les organisations sont restructurées en conséquence », peut-on lire.
D’après les statistiques retraitées par Le Figaro à partir de l’outil Hospi Diag, développé par l’Agence nationale d’appui à la performance hospitalière (Anap) et l’Agence technique d’information hospitalière (ATIH), 58 établissements se situaient en 2014 sous le seuil des 2 101 séjours de chirurgie par an. Tous ces services de chirurgie ne sont pas pour autant directement menacés de fermeture.

[Avec l’AFP et Lefigaro.fr]