« La com, cela suffit. Il nous faut des actes. », Max-André Doppia, le président de l’Intersyndicale Avenir Hospitalier est en colère. Et s’inscrit donc dans le mouvement lancé par le SNPHAR-e avec un préavis de grève dans les hôpitaux publics le 26 septembre prochain. Des mesures renforçant l’attractivité devaient être annoncées pendant l’été. Cela n’a pas été le cas. « Nous avons joué le jeu de la négociation pendant quatre ans. Le gouvernement n’a pas perdu son temps… Il en a gagné avec l’absence de réponses à nos revendications. » Le ton s’est dans le même temps durci depuis la signature de la convention entre l’assurance maladie et certains syndicats de médecins libéraux. Les revalorisations tarifaires passent mal chez les praticiens hospitaliers. Les revendications portent donc sur l’octroi de cinq demi-journées lors de la participation à la permanence de soins pendant 24 heures. La modification du décompte du temps de travail est également réclamée avec un décompte en temps continu pour tous les praticiens plutôt qu’en demi-journées. La création d’un 14e échelon est exigé afin d’inciter les PH expérimentés à demeurer à l’hôpital public. Enfin, le premier salaire d’un PH ne devrait plus être inférieur à celui d’un chef de clinique comme c’est le cas aujourd’hui. Le CPH a également rejoint le mouvement. Les trois autres intersyndicales vont-elles suivre ? « J’apprends le lancement d’un préavis de grève dans la presse. Or nous avons programmé une réunion de travail le 13 septembre », s’étonne Rachel Bocher (INPH). Les revendications sont par ailleurs jugées très catégorielles. Et ne reflèteraient pas, estime la présidente de l’INPH, toutes les attentes des PH.
Les autres intersyndicales s’estiment donc être mises au pied du mur. La date du 26 septembre sera-t-elle définitivement retenue ? Marisol Touraine en année pré-électorale serait-elle prête à satisfaire certaines revendications ? Le conflit peut-il être désamorcé ?
Gilles Noussenbaum
| 08.09.2016
Source : Decision-sante.com