La ministre du travail porte plainte après des fuites dans la presse (Médiapart, 9/6/2017)

Sur France Inter le 7 juin dernier, la ministre du travail, Murielle Pénicaud, disait du document « fuité » le jour même par Libération à propos des réformes envisagées du code du travail : « ce n’est pas un document officiel, il n’a pas été transmis au cabinet et d’ailleurs, il ne m’intéresse pas ». Elle ajoutait que le gouvernement ne cachait aucune copie mais la « co-construisait ». (Pour réécouter l’entretien avec Pénicaud : https://www.titrespresse.com/7490561701/video-reforme-muriel-penicaud-france-travail). En dépit de ce désintérêt exprimé pour ce document, elle vient de porter plainte contre X, pour « vol de document » et « recel » et mobilise, apprend-on, l’IGAS pour retrouver la « taupe ». Ci-dessous et ci-joint un article de Médiapart qui révèle cette affaire sordide et en précise les détails. Julien PS : Cette plainte qui vise aussi Libération intervient dans un contexte de révélations sur les agissements du gouvernement en vue d’obtenir une maîtrise totale de sa communication, quitte à limiter la liberté de la presse. C’est que ce révélait une enquête du Monde parue le 18 mai dernier et intitulée « Culture du secret et papier glacé : la communication selon Macron » (http://abonnes.lemonde.fr/m-actu/article/2017/05/18/emmanuel-macron-la-communication-de-combat_5130000_4497186.html). Plusieurs sociétés de journalistes ont du reste protesté dans une lettre ouverte contre la décision de l’Elysée de choisir quels journalistes seraient autorisés à accompagner le président lors de ses déplacements (http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2017/05/18/monsieur-le-president-il-n-appartient-pas-a-l-elysee-de-choisir-les-journalistes_5130040_3232.html). Aujourd’hui, nous apprenons que le ministre de la justice, François Bayrou, fait pression sur Radio France. Tout cela ne sent pas très bon et appelle une vigilance accrue sur la liberté de la presse (comme sur les libertés tout court).

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