Une délégation représentant plus de 1 200 médecins hospitaliers a tenté d’être reçue aujourd’hui par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Leur mobilisation fait suite à une lettre adressée en septembre à la ministre et restée sans réponse.
Ces chirurgiens radiologues, anesthésistes, biologistes ou pharmaciens ont créé un site, pour porter leurs revendications et souhaitent « engager le dialogue », explique le Dr Cyrille Venet, anesthésiste dans l’Isère, avant le lancement des « chantiers » annoncés par Agnès Buzyn. Selon lui, la situation devient « intenable » : « nous ne pouvons plus continuer à assumer notre tâche en étant si peu nombreux et dans des conditions si dégradées ».
« Parce que nous sommes sur le terrain au quotidien, nous avons une expertise sur les problèmes de l’hôpital et nous voulons être associés à leur résolution. Le ministre du budget ne peut pas être le seul arbitre des décisions concernant notre système de santé » estime le Dr Véronique Payen, des Urgences – SMUR de l’Isère, et membre de l’association des médecins urgentistes (AMUF) de France.
Reçue par un membre de la direction générale de l’offre de soins (DGOS), qui a accusé réception de leur lettre, les médecins de cette délégation ont rappelé leurs priorités : un moratoire sur la fermeture des lits, de services et d’hôpitaux, un rééquilibrage des pouvoirs au sein de l’hôpital, une discussion sur la pénurie médicale « organisée de longue date » et un financement sur les principes de la Sécurité sociale, « rompant avec l’ONDAM [dépenses de santé, NDLR] et les enveloppes contraintes ».
Source : Le Quotidien du Médecin
(https://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2018/03/20/penurie-medicale-fermeture-de-lits-ce-que-des-hospitaliers-en-colere-auraient-aime-dire-buzyn_856252?new=1)
20/03/2018, Elsa Bellanger