Dans la rue le 5 février – Défendre les conditions de travail des soignant.e.s, c’est défendre la santé, c’est défendre un accès aux soins équitables pour toutes et tous sur tout le territoire !
En psychiatrie comme ailleurs, la brutalité de la politique gestionnaire depuis des décennies entraîne la déshumanisation et la perte de sens de nos pratiques. Elle a abouti, dans le secteur psychiatrique, à la précarisation des soins psychiques et de ceux qui devraient pouvoir en bénéficier.
Le 5 février, nous appelons à être dans la rue avec les autres personnels des hôpitaux psychiatriques, les patients, familles, les syndicats, les gilets jaunes qui revendiquent une véritable démocratie et la justice sociale et avec tous les collectifs et citoyens qui se mobilisent contre la politique d’austérité de Macron et son gouvernement.
L’Union Syndicale de la Psychiatrie soutient les revendications qui concernent les salariés, chômeurs et retraités. Pour la psychiatrie nous exigeons :
– L’amélioration des conditions de travail, la préservation des statuts et un recrutement à la hauteur des besoins, notamment dans le secteur psychiatrique, afin de répondre aux besoins des populations sur l’ensemble du territoire pour éviter une psychiatrie hospitalo-centrée, la prolifération des soins sous contrainte, et la dérive vers le médico-social.
– L’arrêt des mesures palliatives de la pénurie de soins psychiatriques et la restauration de moyens matériels et humains propres au développement d’une véritable psychiatrie de secteur sur l’ensemble du territoire.
– L’abrogation de la loi Travail ainsi que des « lois santé » qui, depuis 2007, contribuent à démolir le système de santé publique et à démembrer la psychiatrie de secteur.
La manifestation nationale du 22 janvier a montré qu’il existe l’enthousiasme venant de multiples villes pour mettre en échec les technocrates de la santé et imposer une nouvelle psychiatrie. L’appel Printemps de la psychiatrie qui est diffusé partout en est une autre preuve.
Concernant la protection sociale nous défendons :
– Le maintien de l’ensemble des régimes de retraites solidaires et par répartition existants et donc, le refus de tout système universel par points.
– La défense de la protection sociale collective et de la Sécurité sociale solidaire. Nous devons nous orienter vers une prise en charge à 100 % par une Sécurité sociale à « guichet unique ».
Nous faisons le constat que les attaques gouvernementales en ce qui concerne la psychiatrie et la pédopsychiatrie sont de même nature que celles qui touchent les secteurs du social et du médico-social. Ces attaques empêchent des pratiques de soin et d’accueil émancipatrices dans le champ du soin psychique, de même qu’elle rendent impossible un accompagnement digne et à la hauteur des besoins des publics accompagnés dans le champ du social et du médico-social. Ces attaques mettent en danger croissant les personnes les plus précaires.
Vraiment, défendre les conditions de travail des soignant.e.s, c’est défendre la santé, c’est défendre un accès aux soins équitables pour toutes et tous sur tout le territoire !
Pascal Boissel, président
Pierre Paresys et Philippe Gasser, vice-présidents