Face aux philippiques, grève et action
Nous avons participé, avec les autres forces du Printemps de la psychiatrie, à la manifestation jeudi 14 novembre dernier, avec beaucoup de médecins et de soignants non médecins. Plus de 10 000 dans la rue et une multiplicité de rassemblements de plusieurs centaines dans les régions : ce fut un succès pour nous et un coup de semonce pour le gouvernement.
Puis, le 20 novembre le Premier ministre et la ministre de la Santé ont apporté leurs « réponses » à ce mouvement, à grand renfort de communication. Or, ce qui nous est proposé, ce sont quelques miettes pour les médecins et les paramédicaux de la région parisienne et quelques autres mesures. C’est le mépris à l’égard des revendications de la Coordination inter urgences qui, par sa ténacité, est à l’origine du puissant mouvement qui se développe en défense de l’hôpital public. C’est le mépris à l’égard des soignants en psychiatrie, mépris réaffirmé contre celles et ceux du Centre hospitalier du Rouvray et de toutes ces équipes en lutte (Toulouse, etc.). Cet affront mérite une riposte d’ampleur.
Ce sont les principes managériaux de « Ma Santé 2022 » qui sont réaffirmés. Pour nos dirigeants néolibéraux, ces êtres en gris, il n’y a pas de problème de moyens humains insuffisants, il y a juste des problèmes de management, dans la santé comme ailleurs…
Avec les organisations syndicales et la CIU, nous exigeons une revalorisation de l’ONDAM d’au moins 4 %, une revalorisation des salaires, la réouverture des structures ambulatoires en psychiatrie, bien d’autres choses encore. Et des négociations !
Dès à présent, une journée nationale de grève et de manifestations dans la santé est prévue le 17 décembre.
Auparavant, dès le 10 décembre, l’intersyndicale des internes appelle à une grève illimitée. Excellente nouvelle !
Le 5 décembre, jour de la grève reconductible de la SNCF et de la RATP, une riposte interprofessionnelle et integénérationnelle s’organise partout contre le projet de contre-réforme « des retraites par points » de « Macron-Delevoye ». Ce projet de réforme gouvernemental inacceptable et dévastateur vient à la suite de la récente contre-réforme gouvernementale de l’assurance chômage.
L’USP, comme les membres des intersyndicales en lutte dans la santé, participeront à cette journée cruciale ; nous appelons à la grève ce jour-là.
La logique de destruction de l’État social est la même qu’elle concerne la santé, l’assurance chômage ou les retraites : c’est notre protection sociale qui est attaquée.
Auparavant, dans le champ de la psychiatrie, nous avons à préciser nos exigences et revendications, nos modes d’action, à nous retrouver, à échanger, à nous organiser mieux.
C’est l’objet de l’Assemblée générale nationale du Printemps de la psychiatrie qui aura lieu le samedi 30 novembre[[https://printempsdelapsychiatrie.org/2019/11/21/pour-soigner-sans-entrave/]] (dès 10h30 au Théâtre de Gennevilliers, 41 avenue de Grésillons à Gennevilliers, Métro Gabriel Péri).
Cette AG ouverte à toutes et tous s’inscrit dans la mobilisation de grande ampleur du mouvement de toute la santé. Cette journée doit être un succès, donner une perspective stratégique à notre volonté de refonder les soins psychiques.
Pour l’USP,
Pascal Boissel, président