Une couronne pour Macron ?
Les professionnels de santé seraient donc devenus les héros de la Nation. Ils n’en demandaient pas tant. Les citoyens reconnaissent déjà depuis longtemps leur dévouement et disent leur attachement à un service public de santé.
Le président Macron nous annonce que les personnes vulnérables sont devenues une priorité pour lui. Quelle mouche l’a piqué ? Une fièvre de solidarité l’aurait-elle saisi ?
« Il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. »
Lui qui ne se réclamait du ni gauche ni droite et agit clairement à droite depuis son élection, aurait-il découvert l’intérêt de l’Etat providence et des valeurs de gauche comme socle d’une société de progrès ? Serait-il prêt à revenir sur la marchandisation de la santé, lui qui a cédé de gigantesques marchés au privé ?
L’ARS de Nouvelle-Aquitaine, qui organise la liquidation des soins psychiques aux enfants dans les CMPP et transfère leur prise en charge aux acteurs privés pourrait en prendre de la graine ! A quand la fin de la mise en concurrence du public et du privé ?
Emmanuel Macron nous a à plusieurs reprises montré sa capacité à adapter son discours à la situation et parfois même quelques actes pour orienter un groupe contre un autre.
Rapidement, dès la crise passée, il renforcera son immunité contre les solidarités.
Depuis près d’un an, les professionnels de santé réclament des augmentations d’effectifs, de salaires, des réouvertures de lits, les moyens pour respecter les patients.
Nous ne sommes pas dupes de l’opportunisme du président, dont le gouvernement n’a eu de cesse de démanteler les services publics, mais prenons M. Macron au pied de la lettre quand en résumé il affirme que le mouvement LREM avec ses conséquences était une erreur. Nous appelons à une convergence des luttes les 15 et 22 mars comme nous l’avions dit dans le communiqué de l’USP du 10 mars.
Pour l’USP
Pascal Boissel, président
Philippe Gasser, vice-président
Delphine Glachant, membre du CN
Pierre Paresys, vice-président