Palestine : la résistance comme thérapie

Entretien avec Samah Jabr, psychiatre et psychothérapeute palestinienne paru dans Lundi Matin, n°288, le 17 mai 2021

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Un spectre hante le monde, celui de la Palestine. Comme chaque fois qu’une phase de crise aiguë a fait réapparaître cette question dans le champ médiatique, il faut être attentif à la fois à la singularité du moment et aux processus longs. Se garder d’abord de considérer qu’il y aurait eu quelque chose comme une situation normale, que seraient venus déranger des « heurts », des « affrontements », des « bombardements », des « roquettes », « un bilan qui s’alourdit » faisant craindre « un embrasement dans toute la région »… Tenter enfin de penser la Nakba, la « catastrophe » ou le « désastre » des Palestiniens, comme le fait « que les choses continuent comme avant ».

Cette interview d’une psychiatre et psychothérapeute palestinienne, vivant à Jérusalem et travaillant en Cisjordanie, peut y contribuer.

Samah Jabr a publié plusieurs centaines de textes et d’articles d’analyse sur l’occupation et la société palestinienne, insistant notamment sur l’impossibilité de séparer les niveaux de compréhension psychologique et politique. Elle rappelle aussi que « la Nakba n’est pas un événement historique passé, mais un processus qui se poursuit depuis plus de 70 ans »…

Une partie importante du documentaire Derrière les fronts, résistances et résiliences en Palestine d’Alexandra Dols, lui est consacrée.

Propos recueillis le 14 mai 2021

https://derrierelesfrontslefilm.fr/