Le Pen est au second tour des élections. Son programme est celui de la violence et la haine de l’autre. Elle promeut la discrimination dans l’accès aux soins, ce qui est incompatible avec l’exercice de la médecine.
Ce sont déjà des choix imposés et cruels, notamment en réanimation, qui ont aggravés la perte de sens au travail et entraîné les hémorragies cataclysmiques du service public quelque soient les statuts.
Elle propose quelques milliards et 20 000 places de formation. Cela non seulement ne résoudrait rien à l’hôpital, mais cela relève à la fois du cynisme, cela aggraverait la servitude volontaire déjà à l’œuvre.
Penser que la suppression de l’AME (aide médicale d’état pour les soins des étrangers), outre la nausée qu’elle provoque pour nous, amènerait des économies est un mensonge éhonté. C’est une proposition qui est dénoncée par toutes les organisations humanitaires car cette mesure aggraverait les épidémies et serait susceptible de faire réapparaître des maladies presque oubliées.
Le Pen et les extrême-droites seraient-elles convaincues de pouvoir imposer aux virus et/ou bactéries de rester dans les corps des migrants et des étrangers et ne pas envahir les blancs « de souche » qu’ils défendent ?
Une victoire de Le Pen serait une victoire d’un programme raciste et d’exclusion. Évidemment, pour nous, pas une voix venue du syndicalisme de lutte que nous défendons ne saurait rejoindre le nom de Le Pen. Son programme est notre ennemi mortel.
Au cas où Macron serait réélu, l’ajustement en cours de l’algorithme au pouvoir, à l’occasion du deuxième tour, ne pourra effacer la complicité de Macron et de ses prédécesseurs dans la destruction de l’hôpital public devenu entreprise sous la direction de la bureaucratie comptable (communiqués La souffrance psychique va-t-elle enfin devenir un vrai sujet ? et Dilution, dissolution, liquidation : non à un statut soluble !) promue par M. Castex et Mme Bachelot.
Les services publics, qui sont un filet de sécurité pour les plus pauvres, font l’objet d’une attaque générale avec fragilisation des statuts pour soumettre, pour accroître la servitude volontaire.
La précarité et l’insécurité sociale sont mauvaises pour la santé. L’humiliation obligée pour obtenir des droits, et la charité utilisée à chaque risque de « jacquerie » vient l’aggraver. Il en va de même de l’inclusion forcée, via le RSA ou ailleurs : adapte-toi ou crève !
Demain comme aujourd’hui, l’USP s’associera et soutiendra tous les collectifs et mouvements politiques qui iront clairement dans le sens d’un retour à un service public de santé, à la défense des services publics, à l’accès aux soins pour tous par une prise en charge totale des soins sans discrimination, une défense claire de la Sécurité sociale.
Pascal Boissel, vice-président
Delphine Glachant, présidente
Pierre Paresys, vice-président