Cela fait déjà 5 ans que nous pratiquons les politiques sanitaires, économiques et sociales du président Macron et, si nous prenons acte de sa réélection, nous sommes scandalisés de sa posture prétendument soucieuse du bien commun concernant son mandat à venir. Avec son gouvernement, il a massacré l’hôpital public, au stade terminal de son agonie. Il a poursuivi le démantèlement de la Sécurité sociale solidaire. Il a baladé lors du Ségur et ses suites les professionnels de santé et parmi eux leurs représentants des syndicats et des collectifs. Il a permis au privé de se développer, aux actionnaires des grands groupes de santé de démultiplier leurs profits, que ce soit dans les soins, le médicosocial ou dans les EHPAD. Il a ignoré les Français qui vivent dans des déserts médicaux, que ce soit dans les banlieues ou dans les campagnes. Il a hâté la casse de la psychiatrie de secteur, qui pourtant devrait être le modèle de l’organisation des soins entre l’ambulatoire et hôpital, dans la proximité et la continuité.
Il a promu la e-santé et tous ses gadgets numériques qui ne remplacent pas une relation humaine. Il ne jure que par les innovations, qui propulsent l’humanité dans l’inhumanité. Il réserve aux plus vulnérables (les sans-logis, les sans-papiers, les patients souffrant de pathologies psychiatriques chroniques, les enfants de l’ASE, les vieux…) le ban de la société.
Face à cela, nous appelons les citoyens, qui ne sont pas dupes, à se retrouver dans les manifestations du premier mai, journée internationale des travailleurs, et à prendre part au vote des législatives pour faire barrage aux programmes hostiles. Nous en appelons à la convergence des luttes pour combattre la casse sociale et l’aggravation des inégalités. Monsieur Macron a été réélu mais son projet politique n’est pas un rempart contre l’extrême droite, bien au contraire ! (Le Pen plus puissante que jamais)
Pascal Boissel, vice-président
Delphine Glachant, présidente
Pierre Paresys, vice-président