Elle s’appelle Ahou Daryaei et selon nos informations1, elle a été enfermée en psychiatrie pour avoir désobéi à l’ordre moral imposé par le régime iranien avec sa police des mœurs.
Ahou Daryaei est une étudiante iranienne qui, après avoir été violemment agressée par une milice islamique pour sa tenue jugée non conforme aux règles vestimentaires imposées aux femmes, a protesté en manifestant devant sa faculté en sous-vêtements. Elle a été immédiatement arrêtée et aurait été internée en psychiatrie.
En Iran, le pouvoir a régulièrement recours à la psychiatrie pour châtier les femmes qui s’opposent aux codes vestimentaires et pour réprimer les dissidences. Aujourd’hui, elle s’appelle Ahou Daryaei ; hier c’est Mahsa Amini qui a été assassinée pour avoir laissé une mèche de cheveux dépasser de son voile.
La violence qui s’exerce quotidiennement contre les femmes, au nom d’un pouvoir masculin institué, n’est malheureusement pas nouvelle. Des femmes et des hommes qui sont entré.e.s en dissidence en ont payé le prix fort, leur vie.
D’autres sont déclarés fous/folles ou possédé.e.s.
Elle s’appelle Ahou Daryaei et elle représente aujourd’hui toutes les femmes qui, dans le monde, luttent pour la liberté, et pour que cessent les violences quotidiennes dont elles sont victimes.
Nous demandons la libération immédiate de Ahou Daryaei et de toutes les personnes internées de façon abusive, au moyen d’une instrumentalisation répressive de la psychiatrie.
Paris, le 16 novembre 2024
Le Printemps de la psychiatrie ; Union Syndicale de la Psychiatrie (USP) ; Syndicat des Psychiatres Hospitaliers (SPH) ; Collectif des 39 ; Le Point de Capiton ; Revue Pratiques ; Le Fil Conducteur Psy ; La Criée
1 Amnesty International ; Huffington Post.
Contact : printempsdelapsychiatrie@gmail.com