Un néologisme, témoin de son époque, apparaît dans toute situation nouvelle.
Pourtant, le terme « Psycarité » ne désigne malheureusement pas un phénomène nouveau et récent.
Précarité de la psychiatrie : voilà de nombreuses années maintenant que l’ensemble de la profession, psychiatrie adulte ou pédopsychiatrie, tire la sonnette d’alarme tant la destruction néolibérale de la spécialité est à l’œuvre… Allons-nous continuer à sombrer dans l’indifférence volontaire, la complaisance voire la complicité de nos tutelles et gouvernements successifs ?
À cette précarité se conjugue celle de l’engagement des plus jeunes, embarqués bien malgré eux dans les séduisants miroirs aux alouettes que sont les courants neuroscientifiques, précarisant alors le sens d’une psychiatrie humaniste et égalitaire pour tous.
Psychiatrie de la précarité : la psychiatrie a toujours été aux avant-postes de la prévention et des soins en direction des populations les plus précaires. Cependant, les conditions d’existence politiquement construites des populations les plus fragiles, adultes, enfants, adolescents ou personnes âgées, tendent à éloigner des soins psychiatriques et somatiques ceux qui en ont le plus besoin.
L’intrication de ces deux aspects est un écueil grandissant qui éloigne des soins psychiques des populations de plus en plus abandonnées avec en miroir un système de soin de plus en plus dévasté. L’USP rappelle son attachement à la psychiatrie de secteur publique qui s’adresse à et qui traite toutes les populations dont celles en situation de précarité avec les acteurs sociaux et politiques de territoire.
Au moment où la Santé mentale est « la grande cause nationale 2025 », l’USP, à travers les différents moments de son congrès 2025, propose des thèmes de réflexion saillants et au cœur des préoccupations des acteurs du soin psychique. Pour élargir et enrichir le champ des échanges pluriprofessionnels, nous vous attendons les 21, 22 et 23 mars 2025 à Nîmes où se tiendra le 40e Congrès annuel de l’USP.
PROGRAMME
Vendredi 21 mars
- 9h30 : accueil
- 10 heures à 12 heures
Rapports
- 14 heures – 17 heures
Tous précaires
Professionnels, usagers et institutions
Un responsable de l’ASE
Florence Harang, éducatrice spécialisée
Martine Maurice, directrice petite enfance en Ile-de-France
Franck Walker, éducateur spécialisé
Joseph Rouzel, psychanalyste
Philippe Chaillou, juge pour enfants
- 20 heures – 23 heures
Joseph Rouzel (psychanalyste)
Y a-t-il encore une psychologie sociale ?
Discutante : Pascale Rosenberg avec Tolten
Samedi 22 mars
- 9 heures – 12 h 30
Questions syndicales – Avec la participation de représentants de différents syndicats
- 14 heures – 17 heures
La psychiatrie, une affaire sociale
Dr Dubreil, médecin
Dr JP Martin, USP
Dr Zylberberg, médecin du travail
Le Syndicat de la magistrature, représenté notamment par Mme Sarah Massoud
Dimanche 23 mars
- 10 heures à 13 heures
Vote des motions
Lieu du congrès :
Maison du protestantisme
3 rue Claude Brousson
30000 Nîmes